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Assemblée nationale : LFI exerce son droit de créer une commission d’enquête sur les « Uber files »

L’Assemblée nationale va se pencher sur le rôle d’Emmanuel Macron « dans l’implantation de Uber en France ». Les députés LFI ont en effet annoncé mardi le lancement d’une commission d’enquête sur les « Uber files », grâce au droit dont dispose chaque groupe politique de créer une telle instance par an.

Les Insoumis avaient inscrit une « proposition de résolution » en ce sens en première place de leur journée réservée à l’Assemblée, le 24 novembre. Mais ils l’avaient retirée au dernier moment, pour donner une chance à d’autres textes d’être examinés dans le temps imparti. Le groupe a donc finalement « pris la décision d’exercer son droit de tirage pour permettre la mise en place de la commission d’enquête Uber Files », a-t-il annoncé, précisant qu’elle serait présidée par la députée Danielle Simonnet.

« Une nécessité démocratique », selon LFI

Cette commission d’enquête, qui doit encore satisfaire à certains critères de recevabilité, « est une nécessité démocratique », avaient plaidé les Insoumis lors d’une présentation de leur proposition. Elle devra selon eux établir comment Uber a pu « s’implanter au mépris des lois et réglementations en vigueur ». Il s’agit aussi d’éclaircir quel rôle « le ministre de l’Economie de l’époque, Emmanuel Macron » a joué dans cette implantation. Dans le cadre des « Uber Files », une enquête reposant sur des milliers de documents internes à Uber, Le Monde avait conclu à l’existence d’un « deal secret » entre Uber et Emmanuel Macron quand il était à Bercy.

Le camp présidentiel avait qualifié la proposition de commission d’enquête sur ce sujet de « complotiste », et déposé de nombreux amendements pour s’y opposer, avant son retrait par LFI dans le cadre de sa « niche parlementaire » du 24 novembre. Confrontés à des centaines d’amendements déposés par leurs adversaires sur leurs différents textes, les Insoumis avaient de la même manière retiré une proposition de loi proposant la hausse du Smic à 1.600 euros net, qui n’avait aucune chance d’être adoptée, ainsi qu’un texte demandant l’interdiction de la corrida. Leur proposition d’inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution avait en revanche pu être examinée et adoptée par l’Assemblée nationale.