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Attaque à Annecy, en direct : encore deux enfants en urgence absolue, l'auteur des faits "agité"

Deux des quatre enfants blessés lors de l'attaque au couteau perpétrée à Annecy, le jeudi 8 juin, se trouvent toujours en "urgence absolue" ce vendredi matin. L'assaillant interpellé doit être entendu ce vendredi et soumis à une expertise psychiatrique.

L'essentiel

  • Une attaque au couteau a été perpétrée à Annecy, dans la matinée du jeudi 8 juin 2023. Six personnes, dont quatre enfants, ont été prises pour cible dans le parc du Pâquier qui borde de lac d'Annecy (Haute-Savoie).
  • Deux enfants toujours en urgence absolue ce vendredi 9 juin tandis que l'état des autres victimes se serait stabilisé. Les enfants blessés ont de 22 mois à 3 ans et l'homme gravement blessé par arme blanche et par balle est âgé de 78 ans. La sixième victime, un adulte également, n'a été que légèrement blessée et n'a pas été hospitalisée.
  • L'auteur présumé de l'attaque, Abdalmasih H, a été interpellé et se trouve en garde à vue, mais doit être entendu par les enquêteurs ce vendredi. Selon les premiers éléments, l'homme est un Syrien de 31 ans disposant du statut de réfugié en Suède.
  • Une enquête pour tentative d'assassinat a été ouverte et confiée à direction centrale de la police judiciaire. Les motivations de l'auteur sont encore mystérieuses, mais aucun mobile terroriste apparent" n'a été mis en évidence pour l'heure. La situation administrative de l'auteur est une piste possible.

En direct

Plusieurs médias, dont Franceinfo, rapportent que l'audition de l'assaillant n'a toujours pas commencé ce vendredi matin. L'état du mis en cause ne permet pas encore de l'interroger. Depuis hier, l'homme se montre "agité" a déclaré la porte-parole de la police nationale Sonia Fibleuil, sur le plateau de BFMTV.

L'attaque au couteau d'Annecy aurait été préméditée, c'est du moins l'hypothèse retenue par le parquet d'Annecy qui a ouvert une enquête pour le chef de tentative d'assassinat. Plusieurs témoins et habitants du quartier où a eu lieu la scène ont indiqué que l'assaillant "errait" dans les environs du parc depuis plusieurs jours, voire plusieurs mois selon certains. Il n'est pas garanti que cette période ait servi à d'éventuels repérages. Reste qu'au moment des faits, l'homme est arrivé armé d'un couteau dans le parc et s'en est volontairement pris aux enfants.

"Aux dernières nouvelles que j'ai (...), il y aurait encore deux enfants qui seraient considérés en urgence vitale", a indiqué le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, au micro de Franceinfo ce vendredi matin. 

C'est un homme dont la photo a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux : le "héros au sac à dos" comme l'on surnommé les internaute, vu en train de pourchasser l'auteur de l'attaque au couteau d'Annecy autour et au sein de l'aire de jeux pour empêcher, ou tout du moins limiter, les agissements de l'assaillant. L'homme de 24 a été identifié, il s'appelle Henri et a entrepris un tour de France des cathédrales il y a quelques semaines rapporte le Dauphiné Libéré qui avait déjà rencontré le jeune homme il y a dix jours. La vidéo de l'attaque montre à plusieurs reprises le jeune homme courir après l'agresseur pour le faire fuir, manquant parfois de peu de recevoir un coup. Depuis son compte Instagram, le baroudeur passionné du patrimoine religieux a assuré qu'il allait bien et a exprimé son soutien aux victimes.

Ce vendredi matin, l'auteur présumé de l'attaque perpétrée à Annecy doit être soumis à un examen psychiatrique pour déterminer son état de santé et la possibilité pour le mis en cause d'être entendu sous le régime de la garde à vue. Hier, l'homme s'est montré "très agité" face aux enquêteurs. Des témoins habitant Annecy ont également évoqué un changement de comportement de l'assaillant ces derniers jours.

L'enquête ouverte hier n'a toujours pas fait la lumière sur les motivations de l'auteur de l'attaque d'Annecy. Mais une piste émerge : le crime aurait-il été motivé par la situation administrative de l'assaillant ? L'homme avait formulé une demande d'asile en France en novembre dernier,mais avait reçu une réponse négative, en raison de son statut de réfugié accordé par la Suède, le 4 juin. Cette réponse délivrée seulement quatre jours avant l'attaque pourrait avoir été un élément déclencheur. C'est une hypothèse émise par le ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin, hier soir dans le journal de TF1.

Emmanuel Macron se rend à Annecy ce vendredi 9 juin, au lendemain de l'attaque au couteau, pour visiter les victime de l'assaut. Hier, la Première ministre et le ministre de l'Intérieur se sont déplacés sur place.

L'auteur de l'attaque d'Annecy, interpellé par les forces de l'ordre quatre minutes après son assaut sur des enfants, a été placé en garde à vue. Mais son audition ne débute qu'aujourd'hui car son état après son arrestation ne permettait pas de l'entendre. Les premières heures de la garde à vue ont été "difficiles" d'après BFMTV. Le Parisien indiquait que le mis en cause faisait une grave crise d'hystérie.

Sur les quatre enfants pris pour cible lors de l'attaque à Annecy, un a 22 mois, deux sont âgés de 2 ans et le dernier a 3 ans. Parmi eux, un garçon et une petite fille sont cousins. Les deux autres sont des touristes, l'enfant de 22 mois est originaire des Pays-Bas et celle de 3 ans et de nationalité anglaise.

Au lendemain de l'attaque au couteau qui a eu lieu à Annecy, cinq des six victimes se trouvent toujours en urgence absolue. Leur état de santé semble toutefois stabilisé pour trois enfants, le quatrième a encore son pronostic vital engagé. Trois enfants ont été transférés vers le CHU de Grenoble, tandis qu'une autre victime a été redirigée vers le centre universitaire de Genève. La cinquième victime hospitalisée est un homme de 78 ans gravement blessé par arme blanche puis "par le tir d'un policier" au cours de l'intervention. Il est sorti du bloc opératoire mais doit rester à l'hôpital d'Annecy pour l'heure. La dernière victime, légèrement blessée, n'a pas été hospitalisée.

[Fin du direct] L'homme interpellé avait sur lui une carte d'identité correspondant à celle d'un homme né en 1991, de nationalité syrienne. Arrivé en 2013 en Suède, il était entré légalement en France en novembre 2022 et y avait déposé une demande d'asile. Une demande refusée il y a quelques jours. 

"Mon Dieu, il était très gentil, je ne comprends pas." L'ex-compagne du suspect a témoigné auprès de l'AFP sur la situation d'Abdalmasih H. avant l'attaque, ce jeudi matin à Annecy. "Je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé, ce que vous me dites, c'est terrible. Mais je n'ai pas eu de contact avec lui, je ne sais pas où il vit, ni comment il va psychologiquement", a-t-elle confié. "Je n'ai plus beaucoup de nouvelles, il s'est montré très fuyant. Il m'a appelé il y a quatre mois, il habitait dans une église."

La mère du suspect a été interviewée par l'AFP après l'attaque au couteau dans un parc d'Annecy. Elle affirme qu'il souffrait d'une "grave dépression". Selon elle, les multiples refus concernant des demandes de nationalité suédoise ont aggravé son état. "Ma belle-fille disait qu'il n'était jamais bien, toujours déprimé, avec des idées noires, il ne voulait pas quitter la maison, il ne voulait pas travailler..."

Parmi les enfants grièvement blessés, l'un a 22 mois, deux ont 2 ans et le quatrième a 3 ans, selon la procureure. L'un d'entre eux est de nationalité néerlandaise et un autre de nationalité anglaise. Il s'agit de touristes.

« C'est inhumain. J'ai entendu les cris des parents, puis j'ai vu l'agresseur avec le couteau. C'est là que j'ai compris qu'il se passait quelque chose de grave. Je me suis dit que si je courais j'allais mourir, donc je me suis éloignée en marchant. Dans ces cas-là on n'a que sa survie en tête. Puis il est parti vers la promenade du lac et on a entendu des coups de feu », a notamment témoigné Clémence, une lycéenne de 17 ans, auprès du journal Le Progrès.

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Vers 9h45 ce jeudi 8 juin, un individu a attaqué au moins plusieurs enfants âgés d'environ 3 ans et un adulte à l'arme blanche, dans l'aire de jeux d'un parc près du lac d'Annecy, en Haute-Savoie. L'homme a rapidement été interpellé quatre minutes après le début de l'attaque. L'agression s'est produite au jardin d'Europe, un lieu très fréquenté de la ville. BFM TV affirme que plusieurs classes étaient présentes au moment des faits. 

Selon le dernier bilan annoncé par la préfecture de Haute-Savoie, six personnes ont été blessés : quatre enfants âgés de 22 mois à 3 ans et deux adultes. Les victimes adultes sont un homme de 70 ans poignardé et touché par balle et, a priori, l'agresseur sur lequel la police a ouvert le feu. Deux enfants et la personne âgée ont leurs pronostics vitaux engagés. Plusieurs victimes ont été transférées vers des hôpitaux, notamment le centre hospitalier Annecy Genevois, le centre hospitalier de Grenoble et le centre hospitalier de Genève.

L'auteur de l'attaque au couteau serait un homme âgé de 31 ou 32 ans, né en 1991 selon le Dauphiné Libéré. Le Parisien affirme qu'il s'agit d'un individu de nationalité syrienne qui avait introduit sa demande d’asile à l’Ofpra le 28 novembre 2022. Entre temps, il avait obtenu le statut de réfugié en Suède par une décision du 26 avril 2023. L'homme est marié à une Suédoise et père d'un enfant avec sa compagne. Compte tenu de son statut de réfugié, il se trouve sur le territoire français en situation régulière.

Au moment de l'attaque, l'homme était coiffé d'un turban, portait des lunettes noires et était vêtu de noir. Mais le seul signe religieux retrouvé sur l'homme est une croix chrétienne. L'individu aurait d'ailleurs déclaré être "chrétien de Syrie" lors de sa demande d'asile. Il a été rapidement maîtrisé et interpellé par les forces de l'ordre sur place. Pour l'heure les circonstances et les motivations de cette attaques restent floues. La piste d'une attaque terroriste n'est ni privilégiée, ni écartée et le parquet nation antiterroriste (Pnat) n'a pas été saisi.

Au moment de l'attaque, l'assaillant visait "manifestement" les enfants selon des témoins de la scène, interrogé par France Bleu. D'autres témoignages décrivent l'individu comme un homme marginal qui "errait depuis plusieurs jours aux alentours du lac", voire plusieurs mois. Il vivrait dans la rue et aurait été vu se baignant dans le lac.

L'attaque au couteau à Annecy a-t-elle été motivée par une allégeance à un groupe terroriste ? La question s'est posée dans les heures suivants le drame. Certains détails du profil de l'assaillant ont été utilisé notamment par des politiques de la droite pour évoquer le possible caractère terroriste de l'attaque : le port d'un turban qui s'est avéré être un t-shirt, ou la nationalité syrienne de l'individu. Toutefois, la procureure de la République a assuré en conférence de presse le 8 juin qu'il n'y a "pas de mobile terroriste apparent" à ce stade de l'enquête. Le parquet national antiterroriste évalue la situation, mais n'a pas été saisi de l'enquête. Cette dernière a été ouverte pour le chef de tentative d'assassinat" et confiée à la police judiciaire.

Le mobile de l'attaque à Annecy n'est pas encore connu, mais sur la vidéo des faits on voit l'assaillant s'écrié "au nom de Jésus Christ" après l'agression de plusieurs victimes. Sur les images, l'homme est aussi vu en train d'embrasser la crois chrétienne qu'il portait autour du cou au moment de son interpellation.