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Attaque à Annecy : la «folie» du suspect est «une excuse trop facile», selon Gérald Darmanin

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Henri, le héros qui a fait fuir l'assaillant d'Annecy

Face à l'horreur, surgit parfois la vertu. Au milieu des terribles images de l'attaque barbare de ce demandeur d'asile syrien contre des enfants, les Français sidérés ont découvert le « héros au sac à dos », comme il a été surnommé sur les réseaux sociaux. Un jeune homme de 24 ans qui n'a pas hésité, aux côtés d'autres badauds, à s'interposer pour tenter de faire fuir l'assaillant.

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Pour Darmanin, «la folie (du suspect) est une excuse trop facile»

«Ca m'a touché très profondément» : le ministre de l'Intérieur a dénoncé ce vendredi soir l'attaque «ignoble» du réfugié syrien ayant poignardé six personnes dont quatre enfants à Annecy, jeudi. «S'en prendre à des enfants dans des landaus, il n'y a pas de mot», a-t-il dit.

Il a précisé que le suspect n'était «pas inapte à la garde à vue». «Malgré les bruits qu'on entend de son délire, la folie est une excuse trop facile a priori. On ne le considère pas comme quelqu'un de délirant», a-t-il dit.

En outre, du fait qu'il était inconnu des services de police, «aucun signe apparemment le prédestinait à faire cet acte», selon Gérald Darmanin. «Il n'y a pas d'antécédent psychiatrique non plus.»

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Une fédération de mosquées proteste contre les «récupérations politiques»

L'Union des mosquées de France (UMF) a regretté vendredi qu'à l'annonce de la nationalité - syrienne - de l'assaillant d'Annecy, des «récupérations politiques» soient venues «mettre à l'index une fois de plus l'islam et l'immigration».

Partie bille en tête jeudi, la classe politique de droite a très vite parlé d'«islamisme» et de «terrorisme», avant que les détails ne soient connus sur le profil de l'agresseur: Syrien, né en 1991 et réfugié en Suède, possiblement chrétien d'Orient, il aurait agi «sans mobile terroriste apparent», selon le parquet d'Annecy. «Nous regrettons que dès l'annonce de la nationalité syrienne de l'assaillant, les récupérations politiques furent nombreuses, mettant à l'index une fois de plus l'islam et l'immigration», écrit Mohammed Moussaoui, président de la fédération de mosquées UMF, dans un communiqué.

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Il a ajouté craindre «une volonté délibérée de vouloir renforcer les préjugés et les stéréotypes dont sont victimes les musulmans de France». «La violence n'a ni religion ni nationalité. Un vrai chrétien ne tue pas de la sorte, un vrai musulman ou un vrai juif non plus. Il est temps de prendre conscience qu'aucune religion n'enseigne à ses pratiquants la sauvagerie», a encore estimé l'UMF, qui a assuré les victimes de son «soutien» et de ses prières.

Des groupes identitaires appellent à manifester à Lyon pour les «victimes d'Annecy»

Un appel a été lancé ce vendredi sur les réseaux sociaux par plusieurs organisations d'extrême-droite et identitaires pour soutenir les «victimes d'Annecy» à 19h devant le Palais de justice (Lyon 5e).

En réaction, la préfecture du Rhône a publié un arrêté interdisant «tout rassemblement ou manifestation donnant lieu à des slogans xénophobes ou incitant à la violence et à la haine raciale».

Déjà dans la nuit de jeudi à vendredi, le groupuscule identitaire Les Remparts a placardé une affiche sur les grilles du square Sainte-Marie-Perrin (Lyon 3e), où dorment plusieurs jeunes migrants, avec la mention «Chassons les clandestins».

«Chassons les clandestins» : une affiche «xénophobe» placardée dans un square de Lyon après l'attaque à Annecy

Dans la foulée, la préfecture a annoncé avoir signalé cette affiche «qui appelle à la haine des étrangers» au procureur de la République, au titre de l'article 40. «Cette campagne de communication indigne est un procédé réitéré de ce groupuscule qui n'hésite pas à récupérer à son profit les événements tragiques et abominables qui se sont déroulés hier à Annecy», avait-elle ajouté.

Par Justin Boche, journaliste au Figaro Lyon.

Une messe en soutien aux victimes à la cathédrale d'Annecy

À la cathédrale Saint-Pierre d'Annecy, l'évêque a entamé à 18h une messe en soutien aux victimes de l'attaque de jeudi. Dans l'assemblée est notamment présent Henri, le héros qui s'est opposé à l'assaillant avec son sac à dos.

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L'assaillant parlait «de sa fille» et de sa femme pendant l'attaque, selon un témoin

Un loueur de pédalo, Vivian, 19 ans, a lui aussi tenté d'arrêter l'assaillant jeudi dans le parc d'Annecy. «C'était de l'instinct, je me suis dit il faut y aller et l'arrêter à tout prix», a-t-il raconté au micro de BFMTV. «J'ai poussé ma collègue au large sur le pédalo, on a tout fait pour le faire fuir».

«J'ai essayé de comprendre, j'étais dans une démarche compréhensive, a expliqué Vivian en sortant de la préfecture. Je lui parlais en anglais, je lui demandais : qu'est-ce que tu fais, what are you doing ?».

Vivian a entendu seulement quelques mots de la part de l'assaillant. «Il parlait de sa fille, il disait “My daughter, my wife”, c'est les seuls mots que j'ai entendus». L'ex-femme de l'assaillant, de son côté, avait affirmé jeudi soir n'avoir échangé aucune nouvelle avec son ancien conjoint depuis quatre mois.

Vivian, 19 ans, loueur de pédalo au parc d'Annecy. BFMTV

Le suspect déferré devant un juge samedi

Selon Le Parisien, le suspect, toujours dans l'incapacité d'être interrogé en raison de son état, sera présenté à un juge samedi. Le parquet antiterroriste n'a pas été saisi à ce stade.

La fillette néerlandaise «hors de danger»

«Soulagé d'apprendre que la Néerlandaise qui a été victime de l'attaque à l'arme blanche à Annecy hier est hors de danger», a déclaré vendredi le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra, sur Twitter. Il a précisé que l'ambassadrice des Pays-Bas en Suisse, où la fillette a été hospitalisée, s'était entretenue avec un de ses parents.

Emmanuel Macron repart sans passer par le square

Après avoir rencontré à la préfecture les différents acteurs étant intervenus suite à l'attaque, le président de la République a quitté directement les lieux, sans passer par le square, avec un bref salut de la main à la fenêtre de son véhicule.

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Interrogé, le maire EELV d'Annecy a justifié ce départ rapide par la volonté de «ne pas encombrer». «Ce lieu doit rester un jardin d'enfant, a commenté François Astorg. Le Pâquier est un havre de paix, et ça doit le rester».

Emmanuel Macron part d'Annecy avec un bref salut de la main à la fenêtre de son véhicule. OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

Les médecins sont «très confiants» sur l'état des enfants, affirme le président

«Je ne suis pas médecin, mais il nous a été dit ce matin à Grenoble que les deux enfants sont stabilisés maintenant», a déclaré Emmanuel Macron depuis la préfecture d'Annecy, en réponse à un officier de police demandant des nouvelles des victimes. Rendu à l'hôpital de Grenoble le matin même, le chef de l'État a indiqué que «les médecins étaient très confiants». «La petite regarde la télévision», a-t-il même précisé.

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«Et la petite Néerlandaise à Genève va mieux. La première chose que m'ont dite les médecins, c’est que la rapidité de l'intervention collective a permis de sauver ces enfants», a-t-il déclaré à l'attention des forces de l'ordre qui sont intervenues lors de l'attaque.

Emmanuel Macron promet à Henri d'assister à l'inauguration de Notre-Dame

À la préfecture d'Annecy, Emmanuel Macron a pu saluer les personnes ayant tenté d'arrêter l'assaillant. Parmi elles, Henri, 24 ans, le «héros aux sacs à dos», a fait une demande particulière au chef de l'État. «J'ai une petite demande à vous faire, a commencé le jeune homme, qu'un tour des cathédrales de France avait amené en Savoie. Je serais honoré d'assister à l'inauguration de Notre-Dame de Paris». Cette demande a fait rire Brigitte Macron, tandis que le président a accepté immédiatement. «Je m'en occupe personnellement», a-t-il promis.

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Emmanuel Macron rencontre Henri, le «héros aux sacs à dos». DENIS BALIBOUSE / REUTERS

Le parquet d'Annecy donnera une conférence de presse samedi à 12h

La procureur d'Annecy, Line Bonnet-Mathis, a annoncé dans un communiqué qu'une conférence de presse se tiendra au palais de justice samedi 10 juin à 12h, pour donner les derniers éléments de l'enquête sur l'attaque.

Emmanuel Macron arrive à la préfecture d'Annecy

Après un passage à l'hôpital d'Annecy pour visiter l'homme de 78 ans blessé au couteau et par balle, le président français est arrivé à la préfecture, à quelques encablures du drame. Il doit y saluer les forces de l'ordre qui ont arrêté l'assaillant, mais aussi des soignants, agents municipaux et témoins ayant effectué les gestes de premiers secours auprès des victimes.

«La rapidité de l'intervention a été un élément déterminant», a félicité Emmanuel Macron à l'attention des policiers présents. «Merci beaucoup, merci de cette intervention», a-t-il continué, se disant «fier» de leur professionnalisme.

Emmanuel Macron salue les forces de l'ordre à la préfecture d'Annecy. DENIS BALIBOUSE / AFP

Un rassemblement citoyen organisé à Annecy dimanche

La ville d'Annecy annonce l'organisation d'un rassemblement citoyen dimanche 11 juin, «en soutien aux victimes et à leurs proches». «Les Annéciennes et Annéciens, profondément émus par ce drame, pourront se réunir pour ce moment de solidarité et de fraternité», explique la ville dans un communiqué publié vendredi, précisant que ce rendez-vous sera «sans déambulation».

La mairie met également en place des recueils dans plusieurs points de la ville, pour permettre aux personnes qui le souhaitent d'y exprimer leur soutien.

L'assaillant avait «des idées noires», selon son ex-femme

Le Syrien Abdalmasih H. souffrait d'une «grave dépression» depuis quelque temps, a indiqué sa mère à l'AFP, précisant que ses échecs pour obtenir un passeport suédois ont accentué son état. « C'est ma belle-fille qui m'a dit ça, a-t-elle précisé à l'AFP. Elle disait qu'il n'était jamais bien, toujours déprimé, avec des idées noires, il ne voulait pas quitter la maison, il ne voulait pas travailler».

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Le psychiatre qui a évalué son comportement ce vendredi matin l'aurait jugé également «anxieux» et «dépressif», selon BFMTV. Son état de santé est toutefois compatible avec la garde à vue qui a été prolongée. Souffre-t-il d'une pathologie, était-il sous traitement ? Autant de questions que l'enquête doit élucider.

Emmanuel et Brigitte Macron sont arrivés à Annecy

Le président et son épouse ont d'abord fait une halte à Grenoble vendredi matin, avant d'arriver vers 13h30 à l'hôpital d'Annecy. Ils sont au chevet d'un homme de 78 ans blessé au couteau et par balle.

«Urgence absolue», «urgence relative»... que signifient ces termes médicaux

Les quatre enfants blessés à Annecy jeudi «ont tous pu être opérés, ils sont sous surveillance permanente médicale et leur état est stable», a annoncé ce vendredi la première ministre Élisabeth Borne. Avant cette déclaration, deux enfants étaient toujours considérés «en urgence absolue, en urgence vitale», selon les termes du porte-parole du gouvernement Olivier Véran sur France Info. Que signifient ces termes médicaux ? Retrouver notre article ici.

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«Le débat sur le délai de 90 jours est ici sans objet», tranche le ministère de l'Intérieur

La porte-parole du ministère de l'Intérieur et Outre-mer, Camille Chaize, a publié un tweet où elle confirme que l'assaillant est entré de manière régulière en France «grâce à son statut de réfugié obtenu en Suède comme il s'était rendu en Suisse et en Italie».

«Il est resté régulièrement sur notre sol comme demandeur d'asile durant le temps de l'examen de sa demande d'asile par l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) et jusqu'au drame», écrit-elle encore. «Le débat sur le délai de 90 jours est ici sans objet», ajoute-t-elle.

La garde à vue de l'assaillant prolongée, selon la procureure

Line-Bonnet Mathis, la procureure d'Annecy, a annoncé sur Twitter que la garde à vue de l'assaillant était «prolongée», ajoutant qu'aucune «autre communication» n'était prévue à ce stade. L'examen psychiatrique prévu vendredi matin a donc visiblement conclu à la compatibilité de son état de santé avec le régime de garde à vue.

«Il a aussi cherché à m'attaquer, nos regards se sont croisés», raconte Henri, le «héros aux sacs à dos»

Après CNews, Henri, jeune homme de 24 ans qui s'est dressé sur le chemin de l'assaillant, a répondu aux question de BFMTV vendredi matin. «On décroche le cerveau et on agit un peu par instinct», a-t-il déclaré, refusant le titre de héros. «Je n'ai même pas réfléchi. Le cerveau a débranché (...) et je suis loin d'être le seul à avoir réagi, beaucoup de personnes ont couru autour», a-t-il insisté.

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Henri, qui va rencontrer le président Macron dans l'après-midi, a également fait part de ses souvenirs, encore flous, de la confrontation avec l'assaillant. «Il a cherché aussi à m'attaquer, nos regards se sont croisés, j'ai compris que quelque chose de très mauvais l'habitait», a-t-il raconté.

«J'ai agi comme tout Français l'aurait fait», a conclu le jeune homme qui se dit catholique pratiquant. «Tout est possible, à partir du moment où on arrête d'être passif face à ces attaques». Et d'insister: «Tout le monde est capable d'agir, à partir du moment où on décide de relever la tête».

Yusuf, 78 ans : «J'ai fait un mouvement avec le bras gauche, donc j'ai été seulement blessé»

Yusuf Meric, l'un des deux adultes blessés par l'assaillant syrien, a témoigné sur BFMTV et Le Parisien. «J'ai entendu des bruits, et j'ai vu quelqu'un suivi par des civils», raconte l'homme âgé de 78 ans. «Je suis resté sur le banc. Tout d'un coup, il est venu jusqu'à moi et a essayé de m'attaquer avec son couteau. J'ai fait un mouvement avec le bras gauche, donc j'ai été seulement blessé».

Comme l'assaillant était «toujours poursuivi par les civils», il a continué sa route et «a attaqué d'autres personnes avant d'être pris par la police», explique le blessé, qui affirme avoir «bien dormi la nuit dernière».

Les chaînes européennes se pressent à Annecy

Devant le parc du Pâquier, les télévisions italiennes, espagnoles, allemandes et suisses ont commencé leur duplex, rapporte notre journaliste sur place Antoine Sillières.

Les chaînes européennes devant le parc du Pâquier à Annecy. AS / Le Figaro

Sur le pont des Amours, les premières visites guidées de touristes étrangers ont repris. «That's the place you have to kiss», lance une guide. Sur les marchés en contrebas, les pleurs se mêlent aux soupirs des riverains venus rendre hommage aux victimes.

L'état de santé des enfants est «stable»

«Je suis de près l'état de santé des victimes», a affirmé vendredi matin la première ministre Élisabeth Borne, indiquant simplement que «leur état est stable». «Heureusement, tous les enfants blessés ont pu être opérés», a-t-elle ajouté.

Emmanuel Macron et son épouse sont arrivés vers 10 heures à Grenoble, où sont hospitalisés trois des quatre enfants blessés dans l'attaque. Ennio et Alba, sa cousine, âgés de 2 ans, se trouvent au service de chirurgie pédiatrique. Dans un premier temps en «urgence absolue», leur état est désormais stabilisé. Le quatrième enfant, de nationalité néerlandaise, a été transféré dans un hôpital de Genève.

«Je n'étais pas là par hasard», estime Henri, le «héros aux sacs à dos»

Invité sur Cnews, Henri, 24 ans, surnommé le «héros aux sacs à dos», a estimé ne pas s'être trouvé sur la route de l'assaillant par «hasard». Celui qui a entamé un tour de France des cathédrales le 25 mars dernier dit avoir «croisé le sentier du sang» et «avoir été poussé à agir», sans mentionner directement une influence divine. «J'ai agi instinctivement, comme tout Français devrait le faire. C'était impensable de rester sans rien faire». «J'ai eu peur pour ma vie, mais j'ai surtout eu peur pour celle des autres».

«Je pense aux victimes, j'espère qu'elles vont bien et qu'elles s'en sortiront. J'ai des images atroces dans la tête», a également affirmé Henri précisant avoir au départ cru à un «vol à l'arraché».

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Henri a également indiqué devoir rencontrer Emmanuel Macron «cet après-midi».

Emmanuel Macron est arrivé à Grenoble où sont hospitalisés des enfants blessés

Le président Emmanuel Macron et Brigitte Macron sont arrivés vendredi à Grenoble où sont hospitalisés trois des quatre enfants blessés la veille lors de l'attaque au couteau d'Annecy, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le chef de l'État et son épouse se rendent sur place pour être aux «côtés des victimes et de leurs familles ainsi que de l'ensemble des personnes qui à Annecy ont contribué à leur apporter aide et soutien», a indiqué l'Élysée.

Brigitte Macron arrive à l'hôpital de Grenoble, le 9 juin 2023. BENOIT LAGNEUX / AFP
Emmanuel Macron à l'entrée de l'hôpital de Grenoble, le 9 juin 2023. BENOIT LAGNEUX / AFP

Des fleurs déposées dans l'aire de jeux où a eu lieu l'attaque

Au lendemain du drame, Sophie et Pierre-Alain, 40 ans, des vacanciers venus de Fribourg, n'en reviennent toujours pas de la «gratuité de cette attaque, jusque dans les poussettes», relate notre journaliste présent sur place Antoine Sillières. Eux qui avaient envisagé de commencer leur matinée par une balade au Pâquier, ce jeudi, ont finalement loué des vélos-cargos «grâce» à la jambe dans le plâtre de leur fille. «C'est un peu bizarre d'avoir passé une si bonne journée quand on lit les journaux le soir».

Des fleurs ont été déposées dans l'aire de jeux. Antoine Sillières / Le Figaro

Au milieu des caméras des télés françaises et étrangères, des riverains sont venus se recueillir devant le parc où s'est joué le drame jeudi matin. Il est 9h50. «Ça fait pile 24 heures», soupire une dame âgée.

Des personnes étaient présentes autour de l'aire de jeux ce vendredi matin. Antoine Sillières / Le Figaro

Qui est le «héros aux sacs à dos» qui a fait fuir l'assaillant?

Sacs de randonnée sur le dos et dans la main, Henri, 24 ans, s'est interposé à plusieurs reprises lors de l'attaque. Cet étudiant catholique réalisait un tour de France des cathédrales et faisait une étape à Annecy.

Retrouvez l'intégralité de notre article.

Sacs de randonnée sur le dos et dans la main, Henri, 24 ans, s'est interposé à plusieurs reprises lors de l'attaque. AFP

Alexis Corbière dénonce une «instrumentalisation politicienne»

Le député LFI Alexis Corbière déplore une «instrumentalisation politicienne» de la part de la cheffe des députés Renaissance Aurore Bergé ce jeudi à l'Assemblée nationale. Cette dernière avait appelé à ce que «l'humanité» prenne le dessus sur les débats concernant la réforme des retraites peu après l'annonce de l'attaque. «Il faut garder une décence», a affirmé Alexis Corbière.

Le député LFI a également dénoncé une «attaque abominable» qui a «touché la Nation tout entière». «L'horreur a atteint un niveau jamais vu, des enfants ont été visés et poignardés. J'apporte de nouveau tout mon soutien aux victimes et à leurs familles», a-t-il ajouté.

Bruno Le Maire déplore un acte «barbare» et «insensé»

«Il n'y a rien de plus barbare et de plus insensé (...) que de s'attaquer à des enfants», a réagi Bruno Le Maire, invité ce vendredi sur BFM. Le ministre de l'Économie a demandé un «temps de silence» et de «rassemblement» pour les victimes et les forces de l'ordre, en laissant la «politique de côté». «On tiendra si nous sommes rassemblés», a-t-il assuré.

Bruno Le Maire, ministre de l'Économie LUDOVIC MARIN / AFP

Pour Éric Zemmour, ce drame était «évitable»

Invité sur CNews ce vendredi matin, le président de Reconquête Éric Zemmour a estimé que ce drame était «évidemment évitable». D'après lui, le nombre d'attaques au couteau est en hausse en France et «c'est le produit de l'immigration» car «ce sont des gens qui ont d'autres mœurs et d'autres gestions de la canalisation de la violence». Pour Éric Zemmour, l'«assassin [qui] vient d'une zone de guerre terrible (la Syrie, NDLR) a été au minimum traumatisé». «Les gens qui viennent avec le droit d'asile sont soit traumatisés, soit ils nous détestent», a-t-il poursuivi.

Face à cela, Éric Zemmour demande que les demandes d'asile soient faites «dans les consulats français dans les pays d'origine» des demandeurs. «Et si ça ne suffit pas, il faut stopper les procédures d'asile», a-t-il lancé, estimant qu'il s'agit de la «survie du peuple français et de la survie des bébés». «Je veux arrêter l'immigration légale», comme «les droits d'asile» ou les «regroupements politiques». «Il faut dire stop».

«Les Français n'en peuvent plus», affirme Nicolas Dupont-Aignan

«À chaque tragédie, on instrumentalise toute réaction pour dire qu'il ne faut pas parler. La politique des bougies, c'est normal bien évidemment car elle exprime une indignation mais le rôle d'un homme d'État c'est de dire: qu'est-ce que je propose?», a affirmé Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France.

«Le problème, c'est que ce ne sont plus des actes isolés, il y a aujourd'hui un problème évident d'absence de maîtrise de notre immigration», a-t-il fustigé. «La plupart des auteurs des tragédies n'auraient pas dû être sur le territoire», a poursuivi le député de l'Essonne. «J'en ai assez que sous prétexte du drame, on n'ait plus le droit de réfléchir», a-t-il finalement dénoncé en critiquant l'utilisation du terme de «récupération». «Les Français n'en peuvent plus».

Olivier Véran appelle à respecter «le temps de l'émotion»

Le porte-parole du gouvernement a appelé les oppositions à respecter «le temps de l'émotion», tout en promettant que des «réponses» seront apportées en temps voulu. «Je ne comprends pas que les uns et les autres s'adonnent à un jeu malsain d'explications», a-t-il déploré, estimant que «ce n'est pas le moment».

S'il faut selon lui laisser «le temps à l'enquête», il faudra toutefois répondre à l'avenir «collectivement» à une question: «Comment un individu peut en arriver à commettre un acte d'une telle violence?».

Olivier Véran, porte-parole du gouvernement LUDOVIC MARIN / AFP

«Il y a eu des défaillances», dénonce Marine Le Pen

«Nous sommes tous sous le choc de cette attaque effroyable», c'est la «barbarie ultime», a déploré la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale au micro d'Europe 1. «S'attaquer à des bébés, c'est inimaginable».

«Il y a un certain nombre de questions qui se posent maintenant», a-t-elle poursuivi. «Il est évident qu'il y a eu des défaillances. La première, c'est que cet individu aurait dû être “dubliné” dès sa demande d'asile en France». Marine Le Pen a ainsi évoqué une «procédure accélérée qui n'aurait dû prendre que 15 jours». Ainsi, «on nous a dit qu'il était en situation régulière, mais c'est faux. Il aurait dû avoir un titre de voyage pour se rendre en France (et on ne sait pas s'il l'a eu) et au bout de trois mois, il aurait dû partir dans tous les cas».

«Il n'avait pas le droit d'être sur le territoire», a-t-elle conclu. Or, «il y a trop de monde, trop de dossiers à traiter, on est submergé par les demandes d'asile», a-t-elle fustigé.

«Les faits délictueux commis par des gens qui ne devraient pas être sur le territoire se multiplient», a-t-elle finalement dénoncé. «Je suis une responsable politique et je suis confrontée à des drames donc je suis obligée d'apporter des réponses», s'est-elle justifiée. La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale a donc insisté sur l'importance, selon elle, d'un «référendum» sur l'immigration et d'une «constitutionnalisation du droit des étrangers».

Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, le 7 juin 2023. LUDOVIC MARIN / AFP

Deux enfants toujours «en urgence vitale», selon Olivier Véran

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a affirmé que deux enfants étaient toujours «en urgence vitale», au lendemain de l'attaque, au micro de France Info.

«Les propositions de la droite sur l'immigration n'auraient rien changé», lance Manuel Bompard

Invité sur CNews, le député La France insoumise Manuel Bompard avance que «ni les propositions des Républicains, ni celles de l'extrême droite n’auraient changé quoi que ce soit», sur la présence du responsable de l'attaque au couteau d'Annecy sur le sol français. «Dans notre règlement national et européen, une personne qui a obtenu l'asile dans un autre pays européen peut venir pour un certain nombre de jours», a-t-il rappelé ce vendredi matin.

Manuel Bompard a tenu à dire sa «compassion» et son «effroi», avant de remercier les agents municipaux, le jeune homme ayant tenté de s'interposer et les forces de l'ordre. «Je rends hommage aux policiers», a-t-il assuré.

Le député LFI a également appelé à «faire attention» aux réactions hâtives sur ce genre d'événement. «À peine avons-nous pris connaissance de ce drame que certains disaient que c'était lié à l'islam».

Le député LFI Manuel Bompard. ALAIN JOCARD / AFP

Une cinquantaine de personnes d'ultradroite se sont rassemblées à Annecy jeudi soir

D'après nos confrères de France Bleu, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant l'aire de jeux où est survenue l'attaque ce jeudi. Des journalistes auraient été pris à partie.

Cette manifestation avait été interdite par la préfecture de Haute-Savoie «afin de prévenir tout risque de trouble à l'ordre public». «Ces appels à manifestation peuvent en effet être considérés comme une provocation et risquent d'entraîner des contre-manifestations génératrices de troubles et de violences, estime le préfet Yves Le Breton.

Éric Ciotti dénonce une «abomination»

«C'est une abomination: toucher à un enfant, c'est toucher à ce qu'on a de plus précieux», a déploré Éric Ciotti, invité ce vendredi sur France 2. Au lendemain de l'attaque perpétrée par un réfugié syrien, le président des Républicains a appelé plus de «fermeté». «Derrière cette affaire, il y a un chaos migratoire qui bouleverse l'Europe et qui traverse la France avec une immigration devenue incontrôlée», a-t-il affirmé.

Emmanuel Macron se rend à Annecy auprès des victimes de l'attaque au couteau

Le président Emmanuel Macron se rend vendredi auprès des victimes de l'attaque au couteau d'Annecy qui a touché six personnes, dont quatre enfants en bas âge, agressées par un réfugié syrien, a indiqué l'Élysée. Le chef de l'État sera accompagné de son épouse, Brigitte Macron.

«À la suite de l'attaque survenue hier, le président de la République et son épouse se rendent aujourd'hui aux côtés des victimes et de leurs familles ainsi que de l'ensemble des personnes qui à Annecy ont contribué à leur apporter aide et soutien», a affirmé l'Élysée.

Le président de la République Emmanuel Macron. POOL / REUTERS

Un «rassemblement pacifique» organisé ce week-end

La mairie d'Annecy a annoncé jeudi soir sur son site internet qu'un «rassemblement pacifique [serait] organisé ce week-end». Les précisions concernant celui-ci «seront communiquées ultérieurement», explique la mairie sur son site internet.

«Le maire d'Annecy, François Astorg, exprime sa vive émotion aux Annéciens suite aux événements intervenus ce jeudi 8 juin. Il témoigne son soutien aux victimes et aux familles touchées par cette attaque inacceptable», note également la mairie.

Le suspect n'a pas encore pu être interrogé

Le principal suspect, Abdelmasih H., n'a pas été entendu ce jeudi car il a refusé de sortir de sa cellule, a appris Le Figaro de source policière. Il sera examiné ce vendredi matin par un expert psychiatrique pour savoir si son état de santé est compatible avec sa garde à vue.

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Trente et un ans, barbu, foulard bleu noué sur la tête, vêtu d'un short noir, sweat-shirt et lunettes noires, l'agresseur au couteau du parc bordant le lac d'Annecy (Haute-Savoie) pose un sérieux problème aux services de sécurité et d'immigration. Abdelmasih H., né le 1er octobre 1991 en Syrie et ressortissant de ce pays, avait obtenu le statut de réfugié en Suède, où il résidait depuis 2013.

Retrouvez ici l'intégralité de notre article.

Après le choc et l'émotion, la colère et les interrogations

Sur des images filmées par un témoin, un homme vêtu d'un short noir, coiffé d'un turban bleu et porteur de lunettes de soleil fait irruption dans une aire de jeux très fréquentée, juste en face du lac d'Annecy, en Haute-Savoie. Armé d'un couteau, le suspect aux allures de joggeur poignarde à plusieurs reprises des enfants en bas âge«Arrêtez! Appelez la police!», implore une mère de famille en tentant de protéger sa poussette. La scène, insoutenable, dure de longues secondes.

Vue générale des fleurs et du message laissé au parc du Pâquier, après que plusieurs enfants et adultes ont été blessés lors d'une attaque au couteau, près du lac d'Annecy, dans les Alpes françaises, 8 juin 2023. DENIS BALIBOUSE / REUTERS

Quelques instants plus tôt, un promeneur téméraire avait tenté de ralentir la progression de l'assaillant en lui donnant des coups de sac et en le poursuivant. Deux agents municipaux ont également tenté de lui barrer la route. En vain.

Retrouvez ici l'intégralité de notre article.

Bonjour à tous et bienvenue !

Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct, au lendemain d'une attaque au couteau à Annecy ayant fait six victimes dont quatre enfants.

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