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Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, se rend à Annecy auprès des victimes de l’attaque. Un examen psychiatrique du suspect est par ailleurs prévu vendredi matin.
Ce que l’on sait de l’attaque au couteau à Annecy à 10 h 30
Un homme armé d’un couteau a semé la terreur jeudi 8 juin au matin dans un parc des bords du lac d’Annecy, blessant grièvement plusieurs enfants, avant d’être interpellé.
Etat de santé des victimes : deux sont toujours « en urgence vitale »
Au moins six personnes, dont quatre enfants âgés de 22 mois à 3 ans – deux Français, un Néerlandais et un Anglais –, ont été blessées. Deux mineurs sont toujours « en urgence vitale » vendredi, selon le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
Un homme de 78 ans a également été légèrement touché par la police qui tentait d’arrêter l’assaillant.
Le suspect : « Un réfugié politique qui serait sans domicile fixe, arrivé à Annecy à l’automne 2022 »
L’auteur présumé est un homme né en 1991 de nationalité syrienne, Abdelmasih H., qui a vécu pendant dix ans en Suède, où il a obtenu le statut de réfugié en 2013. Selon son ex-femme, il a quitté la Suède avant de recevoir la réponse à sa dernière demande de naturalisation, « il y a huit mois ».
L’agresseur présumé, « un réfugié politique qui serait sans domicile fixe, arrivé à Annecy à l’automne 2022 » n’était « ni sous l’emprise de stupéfiants ni sous l’emprise d’alcool », a déclaré la procureure de la République d’Annecy, Line Bonnet-Mathis, devant la presse, jeudi.
« Pour des raisons qu’on n’explique pas bien, il a également fait des demandes d’asile en Suisse, en Italie et en France », a rapporté le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, sur TF1. Il a introduit le 28 novembre 2022 une demande d’asile à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), dont le refus lui a été notifié dimanche 4 juin car il avait obtenu le statut de réfugié en Suède. Interrogé sur le lien entre le refus de la demande d’asile et le passage à l’acte de l’agresseur quatre jours plus tard, le ministre a évoqué une « coïncidence troublante ».
Dans sa demande à l’Ofpra, il se présentait comme un « chrétien de Syrie », selon une source policière. Son nom ne figurait en outre dans aucun fichier de police, il n’était connu d’« aucun service de renseignement » et n’a pas d’« antécédent psychiatrique identifié », selon la première ministre, Elisabeth Borne. Une expertise psychiatrique est prévue aujourd’hui.
Procédure juridique : mise en garde à vue et « aucun mobile terroriste apparent »
La procureure a annoncé le placement en garde à vue de l’homme dans les locaux du commissariat de police d’Annecy pour tentative d’assassinat. A ce stade, il n’y a « aucun mobile terroriste apparent », a-t-elle précisé.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) « évaluait » encore jeudi soir « au vu des éléments en [sa] possession ».
Tout le live
La récupération politique de la droite et de l’extrême droite
L’occasion était trop belle. Alors que le gouvernement peine à préciser les contours d’une nouvelle loi sur l’immigration, l’opposition de droite et d’extrême droite a rapidement saisi l’opportunité de l’attaque commise à Annecy pour réclamer un durcissement des conditions d’accueil en France. L’extrême rapidité de la récupération politique après une attaque touchant des enfants rompait avec la respectueuse réserve observée onze ans plus tôt, en pleine campagne présidentielle, à la suite des attentats islamistes de Toulouse et Montauban commis par Mohammed Merah. A l’époque, une trêve de quarante-huit heures avait été observée par les candidats.
Ce jeudi, il a suffi que la nationalité syrienne de l’assaillant présumé soit connue pour que s’ouvre le robinet des « leçons à tirer » du drame. Un empressement dans la récupération politique nullement freiné par le flou initial entourant le parcours d’Abdelmasih H., ni par les inconnues quant à ses motivations et son état psychologique.
La révélation de la confession chrétienne de ce Syrien a ensuite mis dans l’embarras deux familles politiques particulièrement sensibles aux persécutions des chrétiens d’Orient, et dont plusieurs responsables avaient trop vite désigné un attentat islamiste.
Lire aussi : Après l’attaque d’Annecy, la récupération politique de la droite et de l’extrême droite
Bruno Le Maire appelle à « laisser la politique de côté un instant »
« On ne joue pas avec un drame pareil » : au lendemain d’une attaque au couteau qui a blessé six personnes dont quatre enfants en bas âge, le ministre de l’économie a appelé vendredi à « laisser la politique de côté un instant ».
« Dans les heures qui suivent un tel drame, qui touche des enfants (…) il y a un temps de décence et de silence », a asséné Bruno Le Maire sur BFM-TV/RMC. « Aujourd’hui ce n’est pas le moment de la politique, c’est le moment de la nation », a-t-il ajouté.
L’attaque a suscité une avalanche de réactions dans le monde politique, des élus de droite et d’extrême droite mettant en exergue l’origine et le statut de l’agresseur. Les motivations de l’agresseur, un réfugié syrien né en 1991, restent à ce stade obscures. « Il y a des questions qui se posent et il faudra y apporter des réponses plus tard », a affirmé Bruno Le Maire. Pour le ministre « il vaut mieux apporter des réponses quand on sait quelque chose » et, « parfois, le silence est la seule chose décente », a-t-il conclu.
Ce que l’on sait de l’attaque au couteau à Annecy à 10 h 30
Un homme armé d’un couteau a semé la terreur jeudi 8 juin au matin dans un parc des bords du lac d’Annecy, blessant grièvement plusieurs enfants, avant d’être interpellé.
Etat de santé des victimes : deux sont toujours « en urgence vitale »
Au moins six personnes, dont quatre enfants âgés de 22 mois à 3 ans – deux Français, un Néerlandais et un Anglais –, ont été blessées. Deux mineurs sont toujours « en urgence vitale » vendredi, selon le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
Un homme de 78 ans a également été légèrement touché par la police qui tentait d’arrêter l’assaillant.
Le suspect : « Un réfugié politique qui serait sans domicile fixe, arrivé à Annecy à l’automne 2022 »
L’auteur présumé est un homme né en 1991 de nationalité syrienne, Abdelmasih H., qui a vécu pendant dix ans en Suède, où il a obtenu le statut de réfugié en 2013. Selon son ex-femme, il a quitté la Suède avant de recevoir la réponse à sa dernière demande de naturalisation, « il y a huit mois ».
L’agresseur présumé, « un réfugié politique qui serait sans domicile fixe, arrivé à Annecy à l’automne 2022 » n’était « ni sous l’emprise de stupéfiants ni sous l’emprise d’alcool », a déclaré la procureure de la République d’Annecy, Line Bonnet-Mathis, devant la presse, jeudi.
« Pour des raisons qu’on n’explique pas bien, il a également fait des demandes d’asile en Suisse, en Italie et en France », a rapporté le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, sur TF1. Il a introduit le 28 novembre 2022 une demande d’asile à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), dont le refus lui a été notifié dimanche 4 juin car il avait obtenu le statut de réfugié en Suède. Interrogé sur le lien entre le refus de la demande d’asile et le passage à l’acte de l’agresseur quatre jours plus tard, le ministre a évoqué une « coïncidence troublante ».
Dans sa demande à l’Ofpra, il se présentait comme un « chrétien de Syrie », selon une source policière. Son nom ne figurait en outre dans aucun fichier de police, il n’était connu d’« aucun service de renseignement » et n’a pas d’« antécédent psychiatrique identifié », selon la première ministre, Elisabeth Borne. Une expertise psychiatrique est prévue aujourd’hui.
Procédure juridique : mise en garde à vue et « aucun mobile terroriste apparent »
La procureure a annoncé le placement en garde à vue de l’homme dans les locaux du commissariat de police d’Annecy pour tentative d’assassinat. A ce stade, il n’y a « aucun mobile terroriste apparent », a-t-elle précisé.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) « évaluait » encore jeudi soir « au vu des éléments en [sa] possession ».
Emmanuel Macron est arrivé à Grenoble où sont hospitalisés trois des quatre enfants blessés
Le président, Emmanuel Macron, et son épouse, Brigitte, sont arrivés vendredi à Grenoble où sont hospitalisés trois des quatre enfants blessés la veille lors de l’attaque au couteau d’Annecy, selon un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP). Le chef de l’Etat et son épouse se rendent sur place pour être aux « côtés des victimes et de leurs familles ainsi que de l’ensemble des personnes qui à Annecy ont contribué à leur apporter aide et soutien », a fait savoir l’Elysée.
Reportage. Après l’attaque, les rires des enfants se sont tus
Les rires que les badauds entendent chaque jour monter de ce petit jardin d’enfants situé sur les rives du lac d’Annecy se sont tus, jeudi 8 juin. Au milieu de la matinée, sur la vaste esplanade du Pâquier, non loin du pont des Amours, célèbre lieu de photos souvenirs de la préfecture de Haute-Savoie, les gazouillis des petits ont laissé la place aux hurlements d’épouvante sous un soleil d’été.
Peu après 9 h 30, un homme armé d’un couteau a surgi dans l’aire de jeu, au milieu des poussettes et des toboggans, et s’est mis à chasser des enfants. Il en a poignardé quatre, âgés de 22 mois à 3 ans.
Lire aussi : Attaque d’Annecy : et les rires des enfants se sont tus
Deux enfants toujours en « urgence vitale », selon Olivier Véran
Deux des quatre enfants blessés lors de l’attaque au couteau à Annecy sont toujours en « urgence vitale », a fait savoir, vendredi matin, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, au micro de Franceinfo.
« De ce que je sais, il y aurait encore deux enfants qui seraient considérés en urgence absolue, en urgence vitale », a-t-il déclaré, en précisant que « des interventions chirurgicales ont été réalisées ».
« Il y aura des réponses qui devront être apportées (…) mais je ne comprends pas, alors qu’on est dans le temps de l’émotion, que les gamins sont au bloc opératoire, que les uns et les autres commencent à s’adonner à un jeu assez malsain des explications et des justifications, ce n’est pas le moment de le faire », a-t-il aussi mis en garde.
Emmanuel et Brigitte Macron se rendent sur place
Le président de la République, Emmanuel Macron, se rend vendredi auprès des victimes de l’attaque au couteau d’Annecy qui a touché six personnes, dont quatre enfants en bas âge, agressées par un réfugié syrien. « A la suite de l’attaque survenue hier, le président de la République et son épouse se rendent aujourd’hui aux côtés des victimes et de leurs familles ainsi que de l’ensemble des personnes qui à Annecy ont contribué à leur apporter aide et soutien », a fait savoir l’Elysée.
La Première ministre, Elisabeth Borne, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’étaient déjà rendus jeudi à Annecy, une ville sous le choc après l’attaque au couteau survenue en plein jour dans un parc au bord du lac.
Bonjour et bienvenue dans ce live consacré à l’attaque au couteau à Annecy
Bienvenue dans ce nouveau direct consacré à l’attaque au couteau qui s’est produite aux abords des jardins de l’Europe, à Annecy (Haute-Savoie), jeudi 8 juin au matin. Vous pouvez retrouver notre live d’hier en cliquant sur ce lien.
Le contexte
- Six personnes, dont quatre enfants âgés de 22 à 36 mois, ont été blessées jeudi matin dans un parc des rives du lac d’Annecy (Haute-Savoie) par un homme de nationalité syrienne armé d’un couteau. Deux des quatre enfants et l’un des deux adultes blessés étaient toujours en urgence absolue vendredi matin.
- Interpellé par la police, Abdelmasih H. a été placé en garde à vue pour tentatives d’assassinat, pour une durée maximum de quarante-huit heures. Un examen psychiatrique était prévu vendredi.
- Il n’y a à ce stade « aucun mobile terroriste apparent », a précisé la procureure de Haute-Savoie, Line Bonnet-Mathis, qui n’exclut pas « un acte insensé ». Le dossier est néanmoins, comme c’est l’usage, toujours en « évaluation » au Parquet national antiterroriste (PNAT).
Pour approfondir
Récit. Attaque d’Annecy : et les rires des enfants se sont tus
Profil. Le suspect, Abdelmessih H., est un réfugié syrien chrétien venu de Suède
Analyse. Après l’attaque d’Annecy, la récupération politique de la droite et de l’extrême droite
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