Phénomène.
Apparu à São Paulo au début des années 1980, cet art urbain dissident n’en finit pas d’essaimer dans le pays. De Rio de Janeiro à Manaus, les villes se parent d’imposantes fresques murales, œuvres d’artistes désireux de raconter un pan de l’histoire du Brésil et de rendre hommage aux personnes marginalisées et aux personnalités oubliées.
Référence mondiale du street art, São Paulo n’en finit pas de surprendre ceux qui s’aventurent dans ses immenses artères. La ville se pare sans cesse de nouvelles fresques, comme une galerie à ciel ouvert en évolution permanente.
C’est dans cette mégalopole tentaculaire que le street art a fait son apparition au Brésil. BBC Brasil fait remonter ses origines au début des années 1980 et aux fresques réalisées par Alex Vallauri (1949-1987). À l’époque, “la liberté d’expression était traquée par la dictature militaire [1964-1985] et le graffiti était considéré comme un crime par la législation brésilienne”, rappelle le site. “L’occupation de la rue était déjà considérée comme un acte politique”, souligne le sociologue et curateur d’art urbain pauliste Sérgio Miguel Franco. Puis, peu à peu, le graffiti, “miroir prospère de la culture des jeunes de la périphérie” marginalisée, a embelli cette jungle de ciment et a même été légal
Morgann Jezequel
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