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Au Brésil, les forêts se portent mieux lorsque les autochtones ont des droits sur les terres

Environnement.

Selon une étude publiée dans le journal scientifique PNAS Nexus, les zones de la forêt Atlantique brésilienne confiées aux peuples autochtones souffrent moins de déforestation que celles où ils ne bénéficient pas de droits fonciers.

La forêt amazonienne au Brésil, le 11 octobre 2017.
La forêt amazonienne au Brésil, le 11 octobre 2017. Jody AMIET / AFP

C’est la première fois que des scientifiques tentent de quantifier les bénéfices des droits fonciers accordés aux indigènes pour les forêts tropicales brésiliennes.

Dans une étude publiée jeudi dans le journal scientifique PNAS Nexus, une équipe de chercheurs a montré que les zones de la forêt Atlantique brésiliennes sur lesquelles les peuples autochtones s’étaient vus accorder des droits de propriété souffraient moins de déforestation que celles où ils ne bénéficient pas de droits équivalent.

“Même dans des zones hautement développées et déforestées, accorder des droits de propriété foncière aux peuples autochtones a amélioré significativement les résultats pour la forêt”, avec plus d’arbres et moins de déforestation, a indiqué à l’Agence France Presse, Rayna Benzeev, auteure principale de l’étude et chercheuse à l’université du Colorado à Boulder. “Après la formalisation de ces droits, il y a eu chaque année en moyenne une progression de 0,77 % de la surface boisée, en comparaison de terres où ces droits n’avaient pas été concédés”, a-t-elle précisé.

La forêt Atlantique du Brésil, la deuxième forêt tropicale du pays après l’Amazonie, s’étend le long de quelque 3 000 kilomètres de côtes. Elle a souffert de l’urbanisation, de l’agriculture ou de l’exploitation forestière et minière. Il ne reste plus que 12 % de la forêt tropicale d’origine, contre environ 80 % pour la forêt amazonienne.

Au sein de cette dernière, les pertes forestières dans les territoires autochtones ne représentent que 5 % des pertes totales de la région, ce qui montre le “rôle vital” joué par les populations autochtones en matière de conservation, note Carbon Brief, site spécialisé dans le climat et les politiques énergétiques qui s’appuie sur une récente étude de la revue Nature.

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