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LETTRE DU MAGHREB. Pays hôte et diffuseur de la Coupe du monde de football, Doha engrange les victoires auprès des populations arabo-musulmanes.
Par Benoît DelmasTemps de lecture : 3 min
« Bismillah » (« Au nom d'Allah »). L'émir du Qatar, par ce premier mot, aura signifié en mondovision qu'un pays arabe et musulman accueille l'événement le plus regardé au monde. Lors du discours d'ouverture de la Coupe du monde 2022, au centre d'une chorégraphie de modernités technologiques (stades, métros…) alliées à des prouesses logistiques (un avion toutes les dix minutes), l'État confetti, au sous-sol repu de gaz, aura fait la démonstration de sa résilience et de sa volonté. Quel qu'en soit le prix à payer. Avec moins de 12 000 kilomètres carrés, 2,3 millions d'habitants immigrés, dont 300 000 Qataris, le pays est l'un des plus riches au monde. Désormais, le monde entier est censé savoir le placer sur la mappemonde. Le prix d'une Coupe du monde à 200 milliards de dollars. C'est qu...