Culture.
Le succès des “narcocorridos” embarrasse les autorités mexicaines, qui tentent de freiner leur diffusion. Pour les journaux locaux, ils sont l’une des nombreuses manifestations de l’expansion de la “narcoculture”, qui en vient à façonner l’image du pays à l’international.
Le club de football de Mexico Cruz Azul a vécu un début d’année 2023 pour le moins chaotique. Le 10 janvier, le capitaine, Julio César “Cata” Domínguez, 35 ans, a été forcé de faire son autocritique après avoir organisé une fête d’anniversaire pour son fils de 12 ans sur le thème des trafiquants de drogue. “Sur les réseaux sociaux, on a commencé à voir circuler des photos de la fête, avec notamment plusieurs mineurs qui arboraient des casquettes siglées JGL, en référence au trafiquant de drogue Joaquín Guzmán Loera [El Chapo], ainsi que des cagoules et des pistolets en plastique”, raconte le journal sportif La Afición.
Face à l’indignation suscitée chez les supporteurs de l’équipe, Cruz Azul a décidé de suspendre son joueur pendant quatre matchs. Pour ne rien arranger, sa collègue de l’équipe féminine Norma Palafox s’est retrouvée à son tour au centre d’une polémique après qu’une vidéo postée par la joueuse de 24 ans sur TikTok en novembre a ressurgi : comme l’explique El Financiero, elle y apparaît en train d’entonner une chanson du groupe La Adictiva & Luis R. Conriquez à la gloire d’El Chapo. Ce narcocorrido comptabilise plus de 50 millions de vues sur la plateforme YouTube.
Un style à la mode
Selon le portail d’information Infobae, qui cite les professionnels du secteur, la musique mexicaine connaît un succès mondial. Surtout, “il y
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