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Au Nigeria, les populations s’organisent en groupes armés d’autodéfense

Insécurité.

Certaines régions du pays le plus peuplé d’Afrique sont confrontées depuis plusieurs années à des affrontements meurtriers entre éleveurs nomades et agriculteurs. Dans un reportage, “Al-Jazeera” fait état d’une population locale sur ses gardes et constamment prête à “monter au front”.

Mele Bukari, âgée de 55 ans, a fui son village en raison des attaques de Boko Haram. Désormais, elle travaille dans une ferme de la communauté de Gongulon, à Maiduguri, au Nigeria. Photo prise le 25 août 2022.
Mele Bukari, âgée de 55 ans, a fui son village en raison des attaques de Boko Haram. Désormais, elle travaille dans une ferme de la communauté de Gongulon, à Maiduguri, au Nigeria. Photo prise le 25 août 2022. Photo SEUN SANNI/REUTERS

Au Nigeria, des bergers armés identifiés comme appartenant aux “nomades peuls” (groupe nomade sahélien) enchaînent depuis quelques années des attaques meurtrières contre des villages d’agriculteurs indigènes affiliés au groupe ethnique des Yoruba, indique Al-Jazeera.

Le 5 juin 2021, des éleveurs nomades ont investi la ville d’Igangan, dans l’État d’Oyo, à quelque 176 kilomètres de Lagos, “entraînant la mort de 11 individus” et “le déplacement de villages entiers”. Depuis, la population locale est en état d’hypervigilance, décrit le site d’information qatari. Entre 2016 et 2018, près de 3 641 personnes sont mortes dans ces affrontements, en grande majorité des Yorubas, détaille Amnesty International.

Cette attaque est considérée comme la dernière menée à grande échelle par les bergers peuls contre les habitants indigènes de l’État d’Oyo. Les locaux, encore effrayés, déclarent que “ni le calme renaissant sur la région ni les efforts du gouvernement” n’apaisent leurs craintes.

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