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Audience solennelle au tribunal: quelques raisons d’espérer

Audience solennelle au tribunal: quelques raisons d’espérer
Isabelle Favre et Mathieu Auriol ont été officiellement installés.

Photo CL

Par Jean-François BARRÉ - jf.barre@charentelibre.fr, publié le 31 janvier 2023 à 12h06.

Audience solennelle, celle de rentrée au tribunal d’Angoulême. Les magistrats ne veulent pas « subir » la crise de confiance de la justice.

Il faudra des réformes, il faudra des moyens ».Pas seulement parce que Stéphanie Aouine, la procureure de la république a souligné ; lors de l’audience solennelle de rentrée du tribunal judiciaire (TJ),...

Il faudra des réformes, il faudra des moyens ». Pas seulement parce que Stéphanie Aouine, la procureure de la république a souligné ; lors de l’audience solennelle de rentrée du tribunal judiciaire (TJ), ce lundi, au palais de justice, une augmentation de l’activité pénale concernant les majeurs, une baisse des ouvertures d’informations judiciaires, une stabilisation du nombre de procédures correctionnelles et une augmentation des défèrements. Parce que, aussi, elle a senti la « crise de confiance » dont est victime la justice, « mais que nous ne voulons pas subir ». « En Charente, a-t-elle revendiqué, la justice fonctionne tout de même ».

Clémentine Blanc, la présidente du tribunal, a pu elle aussi, considérer que les juridictions étaient parfois à bout de souffle, que l’année avait été difficile pour les juges aux affaires familiales, qui les délais de convocation avaient pu passer de six semaines à six mois, et qu’à moyens constants, quand la machine s’emballe, il allait aussi falloir envisager la mise en place des cours criminelles, « avec deux magistrats qu’il faudra soustraire de leurs juridictions ».

Mais elle s’est aussi félicitée de l’installation de deux nouveaux magistrats. Mathieu Auriol, ancien conseiller d’insertion devenu magistrat vient de quitter le parquet de Saintes, nommé vice-procureur à Angoulême. Isabelle Favre était en charge du tribunal de proximité de Cognac. Elle est aujourd’hui juge d’application des peines. « Des raisons de rester optimistes et vaillants », dit Stéphanie Aouine qui a voulu illustrer l’engagement des services : une relation de proximité développée avec les élus, un renfort des mesures alternatives aux poursuites et un accent affirmé sur la « protection des victimes les plus vulnérables ».

«Nous sortons d’une période de turbulences. Les conséquences de l’inflation, du surendettement, les abus de crédit risquent d’en engendrer une nouvelle », redoute Clémentine Blanc. « Il y a toutefois quelques raisons d’espérer », a-t-elle lancé, en jetant un œil au greffe qui espère un renfort.