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Avec « Boys, boys, boys », Florence Foresti rend un hommage décalé aux hommes

Dans son nouveau seule-en-scène, l’humoriste assume avec décontraction sa vision non manichéenne des rapports entre les sexes.

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Quel retour en fanfare ! A bientôt 49 ans, Florence Foresti confirme son titre de « patronne » de l’humour. L’époque, dominée par la vague #metoo, n’a jamais autant inspiré cette observatrice opiniâtre et singulière des relations hommes-femmes. Avec Boys, boys, boys, son nouveau seule-en-scène au titre sans équivoque, elle se régale de parler de séduction.

Dans le rôle de la quinquagénaire célibataire et « harceleuse » parce que en mal d’amour, l’humoriste convoque à la fois le conflit des générations et la guerre des sexes, avec un mélange de conviction et de bienveillance. Son âge l’obsède, l’air du temps la questionne. « Les femmes victimes, les hommes prédateurs, c’est très sexiste comme vision », lance-t-elle, provocante. Voilà vingt ans que Florence Foresti occupe la scène avec sa gouaille. Aurait-elle pris un coup de vieux ? Elle semble plutôt avoir acquis le recul nécessaire pour porter un regard savamment décalé sur les hommes, les femmes et sur qui domine qui.

Jamais vulgaire, toujours impertinent, souvent subtil, le spectacle comporte des passages mémorables

Comment, aujourd’hui, trouver chaussure à son pied « quand on a des heures de vol » ? Un vieux ? Un quadra ? Un jeune ? Une femme ? Sa quête effrénée, pleine d’autodérision, la fait remonter avec habileté jusqu’à la préhistoire, fouiller du côté de Dieu, et même s’interroger sur la sexualité des chimpanzés. Avec son incroyable énergie, son sens aigu du rythme et de la formule, Florence Foresti capte l’attention et déclenche l’hilarité. Jamais vulgaire, toujours impertinent, souvent subtil, son spectacle comporte des passages mémorables.

Reprenant l’un de ses sujets fétiches – ce corps humain mal foutu –, il faut la voir incarner un styliste italien baroque qui s’est mis en tête de dessiner une vulve, accumulant « drapés, tissus, volants, bouton et capuche ». Ou expliquer pourquoi le premier homme s’est levé. « Parce que c’était une femme et qu’elle voulait la paix ! » Ou encore s’inspirer du nouveau lexique du XXIe siècle pour le tordre : « Je me reconnais dans les gens non binaires, les personnes transgenres, ceux qui ne se reconnaissent pas dans leur corps, ça me parle. Moi, je ne me reconnais pas du tout dans ce corps de vieille. Je m’identifie comme une femme de 32 ans. Ils sont non genrés, moi, je suis non âgée, j’ai le droit ! »

Salutaire franc-parler

Attachée, depuis Mother Fucker (2009), à nous raconter ses pérégrinations de mère, Florence Foresti est à nouveau impayable lorsqu’elle décrit, avec un salutaire franc-parler, son quotidien avec sa fille, âgée de 15 ans. Son récit d’anecdotes savoureuses réjouira les parents d’ados.

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