France
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Avec l’album « High Life », le groupe Hey Hey My My cultive le « lâcher-prise »

Après une pause de dix ans, le duo parisien sort un quatrième opus, entre folk des débuts, rock et envolées pop psychédéliques.

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Vus de la grande grille extérieure, les locaux du groupe de presse indépendant So Press ressemblent à une petite forteresse cachée dans le 18e arrondissement parisien. Au fond d’une cour, des bureaux modernes et spacieux abritent diverses revues (So Foot, Society…), des sociétés de production, une régie publicitaire… Au cœur de cette ruche de jeunes cadres branchés, on tombe nez à nez sur deux seniors à l’allure décontractée, Julien Garnier et Julien Gaulier, le binôme guitare-voix de Hey Hey My My.

En ces lieux, réside également le label de musique Vietnam, que Julien Gaulier gère depuis quatre ans. Son bureau jouxte celui du fondateur du label et président de So Press, Franck Annese, patron toujours coiffé d’une casquette et amateur de rock notoire – ce n’est pas pour rien que l’une de ses revues s’intitule Doolittle, nom tiré d’un album des Pixies. Le nouvel album d’Hey Hey My My, High Life, sort d’ailleurs sous la bannière Vietnam.

Pourtant, si on revient quatre ans en arrière, au moment où Julien Gaulier prend ses fonctions pour le label, Hey Hey My My (HHMM) est un peu de l’histoire ancienne. Les deux Julien, auteurs-compositeurs et interprètes, ont sorti deux albums entre 2007 et 2010, puis se sont évaporés dans la nature durant dix ans.

Remontons le fil de l’histoire : les deux compères d’origine parisienne font connaissance lors de leurs études à Bordeaux en 1998, dans une école de gestion et management. L’ennui s’installe durant les cours, l’envie aussi de faire autre chose de leur vie. Ce sont les prémices de l’informatique musicale, et les deux amis profitent de leur temps libre pour « bricoler ». « Tout de suite, j’ai vu que Julien composait avec sa guitare, tandis que la majorité des étudiants ne jouaient que des reprises, se souvient Julien Garnier, lunettes et barbe grise bien taillée. Avec le peu d’accords qu’il connaissait, il arrivait déjà à écrire ses propres chansons. C’est ça qui m’a immédiatement plu en lui. » De retour dans la capitale, tous deux forment, en 2005, un groupe punk rock, British Hawaii, tout en composant parallèlement des chansons plus boisées, destinées à devenir celles de leur album Hey Hey My My, sorti en 2007.

Mélodie espiègle

Le charme de ce premier opus aux mélodies bien troussées tient aussi dans son esprit artisanal. « C’était vraiment une collection de démos, raconte Julien Gaulier, de nature plus loquace que son partenaire, quand on l’a enregistré, on a refait certaines choses, mais pas tout. On a gardé ce qu’on avait bricolé. » En plein revival pop folk illustré par des groupes américains comme Fleet Foxes, Midlake ou Devendra Banhart, le disque connaît à l’époque un beau succès avec l’émergence d’autres formations françaises comme Cocoon, Moriarty, H-Burns… Les influences de HHMM tendent, quant à elles, vers les boiseries pastorales d’un Neil Young – le nom de leur groupe s’inspire d’une chanson emblématique du rockeur canadien – à un détail près, des harmonies vocales plus légères et détachées. Le succès de l’album leur permet de cumuler une soixantaine de dates en France. Ils apparaissent en 2010 dans le film 8 fois debout, de Xabi Molia, avec Julie Gayet et Denis Podalydès, où plusieurs de leurs morceaux accompagnent la bande-son.

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