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Avec la crise, le sentiment anti-Brexit progresse au Royaume-Uni

Ni les conservateurs ni les travaillistes ne sont prêts à une renégociation de l’accord de sortie de l’Union européenne, en dépit de ses effets négatifs avérés sur l’économie.

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Après deux années d’omerta, le Brexit s’invite à nouveau au cœur du débat britannique. Les experts et les médias critiquent ouvertement ses effets négatifs sur l’économie du Royaume-Uni. L’opinion publique bouge aussi : sur le plateau de « Question Time », l’émission phare de la BBC ou au micro de la très populaire radio LBC, les auditeurs multiplient les critiques contre le divorce avec l’Union européenne (UE). Selon un sondage de l’institut YouGov publié le 17 novembre, 56 % des sondés estiment que le pays « a eu tort de quitter l’UE » le 31 décembre 2020.

Pour autant, prononcer le « B word » (le mot Brexit) reste tabou chez les conservateurs, même modérés. La direction du Parti travailliste reste aussi dans le déni, alors que, a priori, critiquer les tories promoteurs d’un Brexit « dur » aux allures d’erreur historique pourrait lui faire gagner des points. Keir Starmer, son chef de file, se contente de prôner une vague amélioration des termes de l’accord commercial post-Brexit conclu en 2020 entre l’ex-premier ministre britannique Boris Johnson et l’UE.

La présentation le 17 novembre par le gouvernement de Rishi Sunak d’un budget d’austérité pour tenter de restaurer la crédibilité financière du pays (après le catastrophique épisode du « minibudget » de Liz Truss) a délié les langues. A cette occasion, l’Office de responsabilité budgétaire a estimé que le niveau de vie des Britanniques allait s’effondrer de 7 % dans les deux prochaines années. Cet organe gouvernemental indépendant a précisé que le Brexit « a eu un impact négatif significatif » sur le commerce extérieur britannique, la baisse des échanges s’établissant à 15 % sur le long terme.

Economie à la peine

Ce constat avait été masqué par le ralentissement brutal des échanges dû à la pandémie. Le Brexit « dur » choisi par les conservateurs en 2019, accompagné d’une sortie du marché intérieur européen, implique l’apparition de barrières douanières avec l’UE, premier partenaire commercial du pays. Les prévisions de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont aussi accéléré la prise de conscience : en 2023, l’économie britannique sera la plus à la peine de toutes celles du G20 (à l’exception de la Russie).

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Face à cette avalanche de mauvaises nouvelles, la direction du CBI, le syndicat patronal britannique, a, par la voix de son patron, Tony Banker, appelé les responsables politiques « à mettre leurs divisions de côté » et à « améliorer » l’accord du Brexit. M. Banker a réclamé que le gouvernement facilite l’immigration contrôlée, à rebours de ce que prônent les brexiters, et qu’il renonce à la « Retained EU Law Bill », un projet de loi visant à supprimer du droit national des milliers de textes hérités du droit européen.

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