France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Avec une 12e défaite d'affilée, Angers est dans un trou noir

Il y a plusieurs manières d'entrer dans l'histoire et le SCO n'a pas choisi la plus élégante. Parler de choix pourrait paraître exagéré mais, à la lecture de sa nouvelle défaite à Brest (0-4), ce dimanche, la douzième d'affilée, il est apparu que les Angevins, certains du moins, n'y croyaient plus vraiment, non plus.

Après une entame honorable, le premier but brestois (14e) leur a coupé les jambes et la tête. « Dès que ça ne va pas, on abandonne, a constaté Abdel Bouhazama, leur entraîneur. Je n'ai pas du tout aimé les attitudes. Je suis dans une colère froide. On a été défaillants dans la combativité et la générosité. Ils nous ont marché dessus, ils nous ont montré ce qu'il fallait faire. Mentalement, certains garçons sont peut-être touchés. »

« J'attends maintenant que les joueurs aient de l'orgueil, bien placé. »

Abdel Bouhazama, entraîneur du SCO

Et bientôt coulés. Avec désormais 10 points de retard sur le premier non-relégable (leur adversaire du jour, 18 points), deux matches gagnés seulement depuis le début de la saison, et cette série interminable, on ne voit pas comment le successeur de Gérald Baticle va pouvoir renverser la situation, d'autant que les absents s'amoncellent, entre blessés (El-Melali, Amadou, Bamba, Sima...), suspendu (Capelle) et partants.

C'est fait pour Azzedine Ounahi, à Marseille, tandis que son compatriote marocain, Sofiane Boufal, en instance de transfert, n'était pas sur la feuille de match. Alors, qui sera de la partie, mercredi, face à l'AC Ajaccio, et dans quel état d'esprit ? « Les ressorts ? s'est interrogé Bouhazama. Mettre d'autres joueurs, des jeunes. Je vais discuter avec eux. On doit faire corps ensemble. J'attends maintenant que les joueurs aient de l'orgueil, bien placé. » Même mal placé, il aurait fait du bien, dimanche.

Ecuele Manga (ex-Dijon) : « C'est très dur mentalement »

Angers rejoint Dijon (2020-2021) et le CA Paris (1933-1934) qui avaient connu une série de 12 défaites d'affilée. Bruno Ecuele Manga, 34 ans, actuellement en quête d'un club, était au coeur de la défense bourguignonne. Il raconte les difficultés inhérentes à cette situation.
« Que se passe-t-il quand on enchaîne les défaites comme ça ?
C'est très dur mentalement. Car on est fragiles, on a perdu la confiance et, dès qu'on prend un but, on se pose des questions en se disant qu'on va encore perdre, comme d'habitude. T'as individuellement toujours peur de mal faire, tu as la crainte de rater quelque chose qui va entraîner un but, donc une nouvelle défaite. On est plongés dans une spirale négative. Nous avons la sensation que ça ne s'arrête jamais et il faut pourtant arriver à stopper cette série. On aimerait même que la saison se termine car c'est vraiment crevant dans les têtes.
Comment le groupe vit-il ces difficultés ?
Quand les résultats ne sont pas là, il y a beaucoup de tensions malheureusement, et c'est ce qu'il faut pourtant éviter. Vous avez besoin de garder l'équipe soudée mais, à un moment, vous avez deux ou trois gars qui vont jouer pour eux, pour se montrer, pour trouver un club. Et là, ça devient de plus en plus difficile car il n'y a plus d'entente à l'entraînement, plus de communication.
 Et quand stoppe-t-on la série ?
On est soulagés comme si on avait gagné dix fois de suite. Mais il faut vite enchaîner car si tu trébuches derrière, tu retombes dans les mêmes travers. »

publié le 29 janvier 2023 à 20h10