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Bande dessinée : la publication d’un nouveau Gaston Lagaffe reste soumise à conditions

L’éditeur Dupuis peut faire renaître Gaston Lagaffe, mais la fille du dessinateur Franquin, mort en 1997, est autorisée à émettre des objections pour raisons « éthiques ou artistiques », a tranché, mardi, un arbitrage privé sollicité par les deux parties dans ce litige juridique.

Plus de vingt-six ans après la mort de son créateur Franquin, Gaston Lagaffe ne sait toujours pas s’il retrouvera, un jour, les planches d’une nouvelle bande dessinée. Son sort est bloqué par un litige entre les éditions Dupuis et la fille du dessinateur, qui ont sollicité un arbitrage privé.

« Le principe d’une résurrection de Gaston est licite mais [les éditions] Dupuis et Dargaud-Lombard n’ont pas respecté le processus contractuel d’approbation et Isabelle Franquin a toujours le droit de faire valoir ses observations », ont, expliqué, mardi 30 mai en soirée, les avocats de Mme Franquin en annonçant la décision.

En mars 2022, au festival d’Angoulême (France), Dupuis avait créé l’événement dans le monde de la BD franco-belge en annonçant la sortie prochaine d’un nouvel album des aventures de Lagaffe, intitulé Le Retour de Lagaffe, sous le crayon du dessinateur canadien, Marc Delafontaine (alias Delaf).

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Mais c’était sans compter la pugnacité d’Isabelle Franquin, fille et unique ayant droit du dessinateur André Franquin décédé en 1997. Refusant que le personnage star de son père revive sous les traits d’un autre dessinateur, cette dernière a saisi la justice en Belgique. Elle a d’abord obtenu, dans le cadre d’une action en référé il y a un an, la suspension de la parution du Retour, initialement prévue en octobre 2022.

De fait, Dupuis s’est engagé à ne pas publier de nouvel album avant au plus tôt 2023, le temps que le litige soit tranché sur le fond par un arbitrage privé, en l’occurrence un avocat bruxellois choisi par les deux parties.

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« Droit moral inaliénable »

Les éditions Dupuis estiment être propriétaires des droits patrimoniaux sur les personnages de Franquin, via le rachat en 2013 de la société Marsu Productions avec laquelle le créateur de Lagaffe avait conclu un accord de cession en 1992. De son côté Isabelle Franquin a fait valoir que son père lui-même « ne voulait en aucun cas que Gaston Lagaffe soit repris par un autre dessinateur après sa mort ». C’est « un droit moral inaliénable » qu’elle peut exercer, avait insisté en mai 2022 son avocate, Martine Berwette.

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En définitive, l’arbitrage, une procédure qui n’est pas susceptible d’appel, conclut que Lagaffe peut renaître « à condition de solliciter l’approbation préalable d’Isabelle Franquin selon les formes prévues dans un contrat conclu entre parties en 2016 ».

« Le projet de Gaston par Delaf n’a pas été approuvé par Isabelle Franquin » et « le droit moral » qu’exerce cette dernière « ressort intact », est-il stipulé. « Son accord est indispensable pour toute nouvelle création, en ce compris sur le choix de l’auteur », insiste l’arbitre d’après le communiqué, qui précise que « tout refus de sa part doit être justifié par des motifs éthiques ou artistiques ».

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Le Monde avec AFP

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