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Basket : comme dans le foot, le voile islamique avance malgré le règlement en semant la discorde, voire les menaces de mort ; « l’équipe visiteuse ne répond rien car elle a peur de se faire molester ou caillasser »

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Un morceau de tissu éminemment symbolique, que portent ou veulent porter certaines joueuses de confession musulmane en match et qui fait, plus que jamais, l’objet de contorsions et de discussions à la tête des instances nationales et régionales. La situation est particulièrement tendue, puisque dans le même communiqué, la Fédération a également tenu à « condamner fermement les menaces reçues ces dernières semaines par des dirigeants, des arbitres et autres bénévoles […] qui s’appliquent à faire respecter les principes généraux de la République sur lesquels la fédération appuie ses règlements ».

Des sources évoquent même la réception de « menaces de mort ». Contacté, Jean-Pierre Siutat, le président de la FFBB, n’a pas donné suite à nos demandes. Tout comme il n’a pas souhaité s’exprimer sur les conséquences d’un récent incident qui est venu aggraver un contexte déjà brûlant.

Une joueuse en hijab interdite de parquet en janvier

Cet incident, initialement relaté par Le Parisien, est survenu le 8 janvier, en marge d’un match de Nationale 3 (cinquième niveau) entre Escaudain (Nord) et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Juste avant le début de la rencontre, Salimata Sylla (25 ans), une joueuse du 5 majeur d’Aubervilliers, figure du basket francilien, se voit interdite de parquet par l’arbitre en raison de son « hijab pro », un produit commercialisé depuis quelques années par Nike – la joueuse travaille par ailleurs pour sa filiale Jordan Brand – et d’autres grandes marques.

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 L’article 9.2 du nouveau règlement sur les « tenues et accessoires » stipule que les « accessoires de cheveux » ne sont « pas permis » (à l’exception des bandeaux, dont la largeur ne doit pas dépasser 10 cm).

Résultat : « Si un joueur dispose d’un équipement ou accessoire non autorisé et souhaite le conserver, celui-ci ne doit pas être autorisé à participer à la rencontre ». En septembre dernier, nouveau rappel à l’ordre, préalable au raidissement constaté cette saison : une « note » relative aux équipements liste, à nouveau, les « accessoires couvrant la tête » considérés comme « inappropriés au jeu » et « donc interdits ».

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« On peut faire respecter le règlement quand il y a un arbitre officiel, mais c’est plus difficile à un petit niveau de jeu, sans arbitre officiel, expliquait le président de la FFBB. L’équipe receveuse demande à l’équipe visiteuse si elle accepte que les joueuses soient voilées et l’équipe visiteuse ne répond rien car elle a peur de se faire molester ou caillasser ».

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si cette règle est facile à faire respecter au plus haut niveau, elle peut se dissoudre dans les divisions inférieures, notamment en raison de la sociologie de certains territoires.

Accommodements raisonnables

Comme en Île-de-France, où les clubs peinent à trouver leurs marques au gré d’accommodements raisonnables tolérés par les uns et refusés par les autres. Au niveau départemental, des responsables de comité ont sciemment décidé, depuis des mois, de se mettre hors des clous, en transmettant des consignes orales de non-application du règlement. Certains dirigeants agitent également un spectre sécessionniste, au motif d’une inclusion bafouée.

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un bras de fer est désormais bien engagé, comme dans le foot féminin, avec le recours engagé par le collectif des Hijabeuses devant le Conseil d’Etat (voir ci-dessous), dont la décision est très attendue

L’Équipe