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BCE : Le gouverneur de la Banque de France veut des hausses de taux directeurs plus « flexibles »

Pour lutter contre l’inflation, François Villeroy de Galhau a défendu dimanche la stratégie d’une politique monétaire plus restrictive mais avec des hausses de taux directeurs plus « flexibles » à partir de janvier. Pour le patron de la Banque de France, il est ainsi temps pour la Banque centrale européenne d’entamer la « seconde mi-temps » de sa politique monétaire.

La BCE a relevé brusquement ses taux directeurs depuis juillet afin de lutter contre une inflation qui atteint des records en zone euro : 10,6 % en octobre. Le gouverneur de la Banque de France a donc estimé sur LCI qu’à la réunion de la BCE « du 15 décembre, nous devrions terminer la première mi-temps, de normalisation » de la politique monétaire après plusieurs années de taux exceptionnellement bas, proches de zéro voire négatifs depuis 2016.

Un rythme des hausses ensuite « moins rapide »

« Nous discuterons autour de Christine Lagarde (la présidente de la BCE) et je pense que la bonne mesure serait de relever les taux d’intérêt pour arriver autour de 2 %, un taux plus normal au regard des niveaux passés », a-t-il déclaré. Actuellement, le taux principal s’élève à 1,5 %. François Villeroy de Galhau s’est donc positionné en faveur d’un relèvement des taux de 0,50 point à l’issue de la prochaine réunion. Pour lui, cette réunion sera « un point d’inflexion, pas un point d’arrêt ». Il imagine ensuite une « deuxième mi-temps où les hausses de taux vont continuer mais à un rythme moins rapide et plus flexible - disons des passes plus courtes », a-t-il expliqué en filant la métaphore footballistique.

Le gouverneur a également évoqué la réduction du bilan de la BCE, c’est-à-dire la réduction des achats d’actifs sur les marchés financiers par l’institution. Ces « injections de liquidités dans l’économie » ont été fortement « augmentées en 2021 » puis « stabilisées en 2022 ». « Nous discuterons le 15 décembre de les réduire (…), mais il faut le faire prudemment et progressivement », selon le patron de la Banque de France.