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"Beaucoup de tristesse, de souffrance et de colère" : le choc aux Salles-du-Gardon, là où vivait Sihem

Jeudi, les habitants de la petite commune gardoise où la famille de Sihem, retrouvée morte dans la nuit de mercredi à jeudi, est installée depuis plusieurs décennies, se sont rassemblés spontanément. Des élus sont également venus apporter leur soutien aux proches de la victime de 18 ans.

L’espoir a laissé place à la consternation et au recueillement aux Salles-du-Gardon. Rue d’Alger, dans le quartier de L’Habitarelle, proches et voisins de la famille Belouahmia se sont spontanément rassemblés pour témoigner leur compassion après la découverte du corps sans vie de la jeune Sihem, à quelques kilomètres de son domicile, dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Ici, tout le monde connaît tout le monde"

"Les gens du quartier sont effondrés, parce que les Belouahmia sont là depuis plus de 80 ans. Tout le monde au village est sous le choc", témoigne Georges Brioudes, maire des Salles-du-Gardon qui, sans attendre, a mis à disposition de la famille le foyer communal au centre du quartier, en réponse à l’afflux de parents et amis de la jeune lycéenne, terrassés par la nouvelle.

Pour Patrick Malavieille, ancien maire de La Grand-Combe, la gravité des faits ne doit pas échauffer les esprits : "Ici, tout le monde connaît tout le monde. Ce qui ressort, c’est beaucoup de tristesse, de souffrance et de colère. On a désormais besoin de dignité, de responsabilité, pour accompagner et entourer la famille tant que faire se peut."

Des événements annulés

Également présent en milieu d’après-midi, Sylvain André, maire

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de Cendras, commune où l’homme mis en examen, Mahfoud Hansali, a été interpellé mardi 31 janvier, s’est exprimé au nom de ses administrés : "On est dans la compassion. Tous les Cendrasiens pensent à la famille. Ça a perturbé une grande partie du territoire. Tellement de gens sont touchés par ce drame. Je présente, en leur nom, mes condoléances aux parents de Sihem."

En respect du deuil de la famille, les drapeaux des mairies ont, dès le matin, été mis en berne. De même, une série d’évènements sont annulés sur les communes concernées par ce drame, à l’instar de la réception qui devait se tenir ce samedi à La Grand-Combe, pour célébrer la passation de pouvoir de Patrick Malavieille à Laurence Baldit.

"On a des images qui nous reviennent, c'est le plus dur"

Quelques rues plus loin, "on est marqué à vie", confie, la voix fébrile, cette voisine, tandis qu’une jeune femme, qui a fréquenté les mêmes établissements scolaires que Sihem, fait part de son "incompréhension".

Pour Karim, présent toute la journée aux abords du foyer communal, l’impensable s’est malheureusement produit. "J’ai grandi ici, c’est comme une grande famille, je connais les Belouahmia depuis mon enfance. On est aujourd’hui plongé dans la tristesse et le désarroi. C’est une dure épreuve qui nous touche ici, on s’est réuni pour soutenir la famille. Il y a une solidarité, y compris de gens de l’extérieur, pour leur donner de la force dans cette épreuve. Pour beaucoup, on a connu Sihem toute petite, on a des images qui nous reviennent, c’est le plus dur."