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Beuzeville : une cinquantaine de femmes manifestent contre la remise en liberté d’un violeur présumé

Elles étaient une cinquantaine samedi à se réunir à Beuzeville pour demander «justice pour toutes ces femmes qui subissent l’injustice». Comme le rapporte France Bleu Normandie, cette commune de l’Eure est sous le choc. En mai dernier, le gérant d’une pizzeria de la ville a été condamné à 14 ans de prison pour viols, harcèlement et agressions sexuelles. Des violences commises entre 2015 et 2018. Mais huit mois seulement après cette décision, la chambre d’instruction de Caen a accepté, début janvier, de le remettre en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente du procès en appel, programmé du 12 au 15 juin. Cet homme est depuis assigné à résidence dans le Calvados avec interdiction de se rendre dans l’Eure.

L’avocat d’une des quatre plaignantes, Sylvain Naviaux, rapppelle auprès de BFMTV : «Il y a beaucoup de personnes qui bénéficient de la présomption d’innocence et qui restent détenus jusqu’à la comparution devant la juridiction.» Il poursuit : «Lorsqu’il y a une telle condamnation, on peut être particulièrement surpris de cette remise en liberté, qui ne se fonde aucunement sur une remise en cause de l’arrêt qui a été rendu.»

A l’origine du rassemblement de ce week-end soutenu par l’antenne locale du collectif féministe #NousToutes, les quatre plaignantes - d’anciennes employées du gérant - vivent dans la peur. «On veut que la justice nous entende. On a envie que tous cela s’arrête, on est fatigué mentalement et physiquement. Je recommençais à prendre goût de sortir, aller voir des amis mais depuis le 10 janvier c’est fini», témoigne l’une des victimes, Virginie, auprès de France Bleu Normandie. Auprès de France 3, Amélie, une autre victime, martèle : «Pour nous c’est une double peine. Notre vie s’arrête. On ne vit plus, c’est de la survie avec la peur de le recroiser, l’angoisse. C’est un enfer au quotidien. J’ai 24 ans et ma vie de femme a été détruite.»