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“Blonde” sur Netflix : fallait-il encore faire souffrir Marilyn ?

Mis en ligne le 28 septembre sur Netflix, le film d’Andrew Dominik entreprend de déconstruire le mythe Marilyn Monroe. Virtuose sur la forme, il est critiqué sur le fond par la presse américaine, qui l’accuse de se délecter des souffrances de son héroïne.

Dans certaines scènes de “Blonde”, la ressemblance entre Ana de Armas et Marilyn Monroe est troublante. Maquillage, coiffure, costumes et éclairage aident à estomper les différences entre les deux actrices et les personnages qu’elles composent.
Dans certaines scènes de “Blonde”, la ressemblance entre Ana de Armas et Marilyn Monroe est troublante. Maquillage, coiffure, costumes et éclairage aident à estomper les différences entre les deux actrices et les personnages qu’elles composent. Photo Netflix

“Nanard tapageur ou subtil commentaire sur la célébrité à l’époque moderne ? Je ne sais honnêtement pas de quel côté se situe Blonde. Ce commentaire publié sur Twitter par Richard Lawson, le critique en chef de Vanity Fair, en dit long sur les interrogations et hésitations de la presse américaine à la découverte du nouveau film d’Andrew Dominik, mis en ligne le 28 septembre sur Netflix.

Présenté aux derniers festivals de cinéma de Venise, de Deauville et de Toronto, Blonde est l’adaptation du roman éponyme publié par Joyce Carol Oates en 2000. Près de vingt ans avant l’affaire Weinstein et le mouvement #MeToo, la romancière américaine avait marqué les esprits par cette œuvre de fiction qui s’inspirait de la vie de Norma Jean Baker (1926-1962), le nom de Marilyn Monroe au civil.

Un puzzle nommé Marilyn

Joyce Carol Oates reprenait des faits connus de la biographie de l’actrice, “mais elle inventait également des personnages, spéculait sur d’autres et, ce faisant, créait un personnage nommé Marilyn Monroe”, rappelle John Anderson, le critique télé du Wall Street Journal. Le portrait intime qu’elle composait de son héroïne était une construction tout aussi artificielle que le mythe hollywoodien autour de Monroe. Au glamour inoxydable de l’icône platine il opposait la détresse et les failles d’une femme exploitée et broyée par l’usine à rêves.

Quelque vingt ans plus tard, Andrew Dominic reprend à son compte ce matériau. Prenant des libertés aussi bien avec la vie de Norman Jean Baker qu’avec le roman de Joyce Carol Oates, il sort le personnage de Monroe de son enveloppe de mots pour le replonger dans le

Marie Bélœil

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