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Bourse Militaria à Ruffec : la résurrection confirmée

Bourse Militaria à Ruffec : la résurrection confirmée
Alain Bootz et la médaille perse achetée sur la bourse.

Photo CL

Par Julien GENDREAU, publié le 29 janvier 2023 à 16h48, modifié à16h55.

Près de 600 visiteurs, des exposants satisfaits, de bons échanges, des collectionneurs et des curieux. La bourse Militaria organisée ce dimanche a fait un retour gagnant.

Près de 200 entrées en une heure à l’ouverture de la 20e édition de la bourse Militaria de Ruffec. Autant dire qu’à 8h30 ça se bousculait au portillon ! Jean Guinot, le président de l’ARTS (association ruffécoise de tir sportif) était satisfait de cette édition nouvelle formulepuisque c’était la première fois que l’association portait la...

Près de 200 entrées en une heure à l’ouverture de la 20e édition de la bourse Militaria de Ruffec. Autant dire qu’à 8h30 ça se bousculait au portillon ! Jean Guinot, le président de l’ARTS (association ruffécoise de tir sportif) était satisfait de cette édition nouvelle formule puisque c’était la première fois que l’association portait la manifestation (voir CL du 25/01/2023) lancée il y a 20 ans par Mado Portejoie et son association Solidarité du Pontereau. « Tous les exposants annoncés sont venus », précise-t-il et tout s’est déroulé normalement. Du côté des visiteurs on retrouve deux grandes catégories : les curieux et les collectionneurs à l’instar d’Alain Bootz de La Rochelle qui recherche les décorations civiles ou militaires ayant trait à la Première ou Seconde Guerre mondiale. Cet alsacien d’origine, commandeur de l’ordre du mérite burkinabé, est intarissable sur l’Histoire : son grand-père paternel était matelot sur le Göben, cuirassé allemand qui s’est illustré lors de la bataille du Jutland. Aujourd’hui il a déniché une médaille perse datant du Shah : une pièce rare.

J’ai écrit près de 170 ouvrages dont le dernier sur les vérités cachées de la Seconde Guerre mondiale qui vient d’être traduit en chinois.

Du côté des exposants, on trouve à la fois des professionnels mais également des amateurs éclairés. Brocanteur, antiquaire spécialisés en armes, collectionneurs… ; ils se définissent tous de manière différente selon leur assortiment. C’est ainsi que Bernard de Périgueux a été armurier pendant 20 ans et que « désormais je suis à la retraite et j’en profite pour vendre ce qui me reste ». Son stand est prisé car il propose des dagues et couteaux militaires d’époque qui ont servi dans les commandos britanniques ou américains. Leur prix varie de 600 à 4.500€ en fonction de leur rareté. Il expose également des pièces d’optique (viseurs, lunettes) et des baïonnettes qu’elles soient en réédition ou originales telle celle du fusil MAS 36 qui a servi au 1er BPC (bataillon parachutiste de choc) en Indochine.

« Un complément de revenus »

Mais une bourse Militaria ce ne sont pas que des armes ou de l’équipement. Franck d’Angoulême, présente plus de cinq mètres linéaires de livres sur la guerre en général. Collectionneur au départ, cela fait une dizaine d’années qu’il parcourt les bourses et les brocantes pour vendre les surplus. « Cela me fait un complément de revenus », explique-t-il. Près de son stand on peut croiser Dominique Lormier, écrivain spécialisé sur les deux conflits mondiaux. « J’ai écrit près de 170 ouvrages dont le dernier sur les vérités cachées de la Seconde Guerre mondiale qui vient d’être traduit en chinois », précise celui qui est considéré comme un des plus grands spécialistes de cette période. À titre personnel, il indique en arborant son casque de bersaglieri italien, collectionner les casques de tous pays sur la même période. Un peu plus loin Fabrice, près de Thouars tombé dans le Militaria depuis les années 60, présente des insignes d’uniforme authentiques telles celles de la 82e Airborne au Vietnam, la Division qui a sauté le 6 juin sur la Normandie.

Toute la journée, la question de la transmission du patrimoine aux plus jeunes est revenue sur les stands.

Vue d’un stand
Vue d’un stand

Photo CL

Beaucoup de monde dès l’ouverture à 8h30
Beaucoup de monde dès l’ouverture à 8h30

Photo CL

Dominique Lormier et son chapeau de Bersaglieri.
Dominique Lormier et son chapeau de Bersaglieri.

Photo CL