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Bronchiolite : faut-il fermer les écoles ? La réponse du ministre de la Santé

La violente épidémie de bronchiolite qui touche tout le pays met sous pression le système de santé. À Rennes, le CHU fait face à un afflux de jeunes patients jamais vu et le service pédiatrique est complètement saturé. Alors que le pic ne semble pas encore atteint, des mesures d‘urgence sont attendues pour soulager les soignants épuisés.

« Si on ne veut plus que la situation s’aggrave, il va falloir jouer sur le flux des entrées, c’est-à-dire la circulation épidémique », nous expliquait, mercredi, Véronique Despert, cheffe de la pédiatrie du CHU de Rennes. « Je crois qu’il faut réfléchir à fermer les écoles dès maintenant. Les enfants attrapent le virus à l’école et le transmettent à leur petit frère ou leur petite sœur. Il faut aussi arrêter les réunions de famille. D’un point de vue scientifique, il n’y a pas d’autres moyens ».

C’est quoi la bronchiolite ?

La bronchiolite est une infection virale qui touche principalement les enfants de moins de 2 ans et qui est majoritairement occasionnée par le Virus respiratoire syncytial (dans 70 % des cas). Si elle sévit, d’ordinaire, en automne et en hiver, la maladie est arrivée de façon beaucoup plus précoce cette année.

« Pas une question d’école » pour François Braun

Invité d’Apolline de Malherbe sur le plateau de BFMTV et RMC, ce vendredi 9 décembre, le ministre de la Santé François Braun refuse d’envisager la fermeture des classes. « Les gestes barrières peuvent mieux protéger, ça n’est pas une question d’école. Il n’y a pas de justification à prendre cette décision maintenant, d’autant que nous allons arriver dans une période de vacances. On a bien vu lors des vacances précédentes que ça a permis d’infléchir un petit peu le rythme des contaminations ».

L’ancien président de Samu - Urgences de France a tenu à réitérer son soutien aux personnels mobilisés à l‘hôpital. « Je connais l’investissement des soignants de la pédiatrie qui sont sous pression avec cette crise. J’ai pris des mesures pour améliorer leurs conditions de travail en termes de rémunération, de reconnaissance de la pénibilité… C’est le traitement immédiat face à cette crise ».

Il y a quelques jours, un collectif de 10 000 soignants reprochait pourtant à Emmanuel Macron un « silence assourdissant » sur la crise que traverse actuellement la pédiatrie amplifiée par cette épidémie de bronchiolite.