France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Bruno Le Maire en remet une couche sur la réduction de la dépense publique

L’ambitieux Bruno Le Maire travaille son image de «Père la rigueur». A la veille de l’arrivée en commission à l’Assemblée nationale de la réforme des retraites, le ministre de l’Economie et des Finances, qu’on dit tenté par la succession à Emmanuel Macron en 2027, prend la parole dans le Journal du dimanche (JDD) – qui le place à la Une de son édition du jour – pour dire la nécessité, selon lui, de «freiner la dépense publique». Et promettre, pour le budget de l’Etat en 2024 (qui ne sera pas présenté avant septembre), «des réductions de dépenses significatives» : «Nous passerons au peigne fin toutes les dépenses publiques : Etat, collectivités locales, champ social. C’est l’objet de la revue des dépenses que nous engagerons dans les prochains jours sous l’autorité de la Première ministre.»

Bruno Le Maire ne précise pas, à ce stade, de pistes concrètes d’économie, au-delà de la possibilité de revoir les «avantages fiscaux favorables aux énergies fossiles». Il ne donne pas non plus d’objectif chiffré. Le patron de Bercy indique néanmoins écarter une stratégie de la «hache», c’est-à-dire de coupe large et massive : «Elle est dangereuse, car nous savons d’expérience que la brutalité casse la croissance.» Interrogé par le JDD sur le franchissement à venir par la dette publique française de la barre des 3 000 milliards d’euros, le ministre de l’Economie affiche sa volonté de faire descendre son poids relatif au produit intérieur brut : «A la fin du troisième trimestre 2022, la dette française atteint les 113 % de notre richesse nationale. Avec le Président et la Première ministre, nous sommes déterminés à faire baisser la dette à partir de 2026, et à ramener le déficit public sous les 3 % en 2027.»

Sur la réforme des retraites, qui fera l’objet mardi d’une nouvelle journée de mobilisation nationale à l’initiative des syndicats unanimement opposés au projet, Bruno Le Maire appelle les députés de la majorité présidentielle, élus sous les couleurs de Renaissance, d’Horizons et du Modem, «à faire bloc» à l’Assemblée nationale. «Quand on appartient à une majorité, on soutient les propositions qui faisaient partie du projet présidentiel», explique le ministre, qui espère que le parti Les Républicains – son ancienne famille politique – soutiendra cette réforme «jusqu’au bout».