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Budget 2023 : les dépenses néfastes à l’environnement s’envolent sous l’effet du bouclier énergétique

Le budget de l’Etat pour 2023 est loin d’être vert. Il est plutôt noir pétrole, selon le Réseau Action Climat (RAC). Cette association qui fédère d’importantes ONG luttant contre le dérèglement climatique a publié ses calculs dans un rapport ce mardi. Elle affirme : «ce sont au moins 67 milliards d’euros d’argent public qui contribuent au changement climatique» dans le budget de l’Etat pour 2023, près de trois fois plus que les 25 milliards enregistrés en 2022.

Le Réseau Action Climat a scruté le budget de l’État pour 2023 🧐
Résultat ?
👉67 milliards d’euros de dépenses publiques qui contribuent au changement climatique.
Explications 🧵⤵️ pic.twitter.com/3GlmIijYaR

— Réseau Action Climat (@RACFrance) December 6, 2022

Pas favorable à la transition

Le RAC a choisi de comptabiliser dans ces dépenses néfastes 45 milliards d’euros de «bouclier» tarifaire mis en place par le gouvernement pour faire face à la flambée des prix de l’énergie. «Nous évaluons les dépenses liées au bouclier tarifaire comme défavorables au climat et à l’environnement», explique-t-il.

«Cette cotation est d’autant plus pertinente que l’électricité consommée en France dépend encore en partie des énergies fossiles, et ce de manière plus importante avec la réouverture de la centrale à charbon de Saint Avold, mais aussi avec des importations d’électricité, elle-même plus carbonée», souligne le RAC. Le bouclier subventionne aussi directement la consommation de gaz fossile, rappellent les auteurs du rapport.

D’un point de vue méthodologique, ils ont choisi de comptabiliser la totalité de ces 45 milliards (33,8 milliards pour l’électricité et 11,1 milliards pour le gaz) de manière brute et sans soustraire une partie des mécanismes de reversements des énergies renouvelables, à l’inverse de ce qu’a fait l’Etat en présentant son budget «vert». Ce mode de calcul permet d’avoir une «réelle vision d’ensemble du coût environnemental du budget de l’Etat», estime le RAC.

Ce dernier critique le fonctionnement du bouclier qui permet «un financement de la consommation d’énergie des ménages les plus aisés» et devrait donc être revu, selon lui. A long terme, le RAC prône la «transition écologique», estimant qu’elle n’a pas été suffisamment enclenchée en France, ce qui explique que le pays soit aujourd’hui aussi touché par la crise des énergies fossiles.

Le RAC «propose un ciblage des aides et des mesures pérennes dont un grand plan de rénovation performante des logements avec un zéro reste à charge pour les plus modestes, qui permettra de baisser durablement la facture énergétique des Français».