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Cancer : voici les facteurs de risque les plus connus (et ceux qui le sont moins)

Connaissez-vous les facteurs de risque de cancer ? À l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer ce 4 février, Top Santé fait le point sur les principaux facteurs à l'origine de la maladie. En 2023, de trop nombreuses idées reçues persistent encore chez les Français.

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2/12 - L'alcool
L'alcool est le deuxième facteur de risque évitable de cancers et représente 8% des cas. Chaque année, 28 000 nouveaux cas de cancers sont liés à sa consommation. Il est directement impliqué dans huit localisations de cancers, dont ceux du sein, du colon, du foie, de l'œsophage, du rectum ou encore du larynx. Le risque existe même pour les consommateurs légers et modérés. Jusqu'à ce jour, il n'a pas été scientifiquement possible de déterminer un seuil de consommation en dessous duquel les risques sont nuls. Par semaine, il est recommandé de ne pas dépasser 10 verres, soit deux verres par jour et au moins deux jours sans alcool par semaine.

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3/12 - L'alimentation
Chaque année, 19 000 cas de cancers sont attribués à une alimentation déséquilibrée. La consommation de viande rouge (plus de 2 000 cas attribuables) peut augmenter le risque ainsi que celle de charcuterie (4 830 cas annuels). Pour éviter le risque, il est important de privilégier le "fait maison", de consommer de saison et de manger plus de fruits, de légumes et de légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges et blancs) ainsi que des céréales complètes, naturellement riches en fibres.

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4/12 - Le surpoids
Au total, près 19 000 cas de cancers sont causés chaque année par le surpoids, soit 5,4% des cas. Une personne est considérée en surpoids avec un IMC supérieur à 25, et en situation d'obésité avec un IMC supérieur à 30. L'obésité multiplie notamment les risques de cancers de l'œsophage, du côlon, du rectum, du foie, du pancréas, des reins ou encore du col de l'utérus et des ovaires.

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5/12 - Certaines infections
Certains agents infectieux sont à l'origine de cancers, notamment les infections liées aux HPV (papillomavirus humains) qui sont responsables de 6 300 cancers par an ou les virus des hépatites B et C. Le meilleur moyen de s'en prémunir et ainsi d'éviter l'apparition de la maladie reste la vaccination. Dans le cas du vaccin contre le cancer du col de l'utérus, une étude suédoise publiée dans le New England Journal of Medicine confirme que le risque est diminué de 88% chez les femmes ayant été vaccinées avant l'âge de 17 ans. Une vaccination recommandée pour les filles et les garçons entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans.

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6/12 - Les expositions professionnelles
Pesticides, amiante, gaz... Certaines expositions subies pendant sa vie professionnelle peuvent déclencher des cancers. Une soixantaine de pesticides sont classés cancérogènes pour l'homme et les agriculteurs sont les professons les plus exposées. En revanche, il n'est pas démontré que les traces de pesticides retrouvées dans l'alimentations sont responsables de l'apparition de maladies.

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7/12 - Les rayonnements UV
Chaque année, environ 15 500 cas de cancers de la peau sont diagnostiqués en France. La majorité d'entre eux sont causés par les rayonnements UV liés à l'exposition au soleil ou à des cabines UV constituent un risque pour tout le monde. Pour limiter les risques, on privilégie l'ombre et on évite de s'exposer entre 12h et 16h. Il est aussi important de se couvrir et de mettre de la crème, mais surtout d'éviter les cabines de bronzage, reconnus comme cancérogènes depuis 2009.

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8/12 - Les radiations ionisantes
Le radon, un gaz radioactif présent dans certains sous-sols français granitiques, est le 2e facteur de risque de cancer du poumon, juste après le tabac. "Sur le long terme, du fait d'altérations subies au niveau de la cellule, l'exposition à des rayonnements ionisants peut conduire à l'apparition de cancers secondaires chez les personnes irradiées", indique le centre Léon Bérard de Lyon. Des irradiations qui peuvent parfois survenir dans le cas d'expositions diagnostiques, notamment pendant les radiothérapies.

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9/12 - Le manque d'activité physique
Moins de 30 minutes d'activité physique par jour peuvent être responsables de l'apparition de cancers. Quel que soit son âge, la pratique régulière du sport apporte - au-delà d'une multitude d'effets bénéfiques comme un meilleur sommeil ou une sensation de bien-être accrue - une amélioration de l'immunité permettant de mieux être protégé contre le cancer. En France, près de 3 000 nouveaux cas sont dus à un manque d'activité physique.

© Shutterstock / SPP Sam Payne Photography

10/12 - Des traitements hormonaux
Certains traitements hormonaux, comme le traitement hormonal de substitution pendant la ménopause, peuvent augmenter le risque de cancer, notamment le cancer du sein ou de l'endomètre chez la femme. Selon une étude publiée dans The Lancet en 2019, une femme de 50 ayant reçu un traitement pendant 5 ans a 8,3% de probabilité de développer un cancer du sein dans les 20 ans, contre 6,3% pour une femme du même âge qui n'a pas subi de traitement.

© Shutterstock / Nina Buday

11/12 - Ne pas avoir allaité
Les femmes allaitant leur bébé sur une longue période ont moins de risque de développer un cancer du sein que les femmes ne l'ayant jamais fait. Et plus l'allaitement dure, plus la protection est grande. Par exemple, pour une période d'allaitement de 12 mois, le risque baisse de 4%. Des effets qui s'expliquent par une modification de la structure des seins, mais aussi une exposition réduite à certaines hormones.

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12/12 - Les particules fines
Selon un rapport de l'Agence européenne pour l'environnement publié en juin 2022, la pollution de l'air est responsable d'environ 1% des cas de cancer. Elle serait surtout responsable de 9% des cas de cancers du poumon, y compris chez des non-fumeurs, notamment à cause de la fumée de tabac. "Environ 31 % des Européens sont exposés à la fumée de tabac ambiante à la maison, au travail, durant les loisirs, dans les établissements d'enseignement ou dans les lieux publics", avertissait l'AEE.

Les Français sont-ils (vraiment) bien informés sur le cancer ? À l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer ce 4 février, l'Institut national du cancer a publié le 4e Baromètre Cancer, pour faire le point sur les comportements des Français face à la maladie. Le constat ? De très (trop) nombreuses idées reçues continuent de circuler et sont même en augmentation par rapport à la dernière édition du Baromètre publiée en 2015.

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En tête arrive l'idée selon laquelle "le cancer est héréditaire" : la proportion de Français y croyant est passée de 61,0% en 2015 à 67,7% en 2021, alors qu'en réalité, seuls 10% des cancers ont des origines génétiques. Mais d'autres affirmations sont, elles, plus inquiétantes : 23,5% des 15-85 pensent en effet que boire un peu de vin chaque jour diminue le risque de cancer, plus que de ne pas en boire du tout. Une affirmation évidemment totalement fausse.

L’@Institut_cancer publie en partenariat avec @SantePubliqueFr le 4e #BaromètreCancer à l’occasion de la #JournéeMondialeContreleCancer. Réalisé ts les 5 ans, ce Baromètre permet d’appréhender les attitudes et les comportements des Français face au cancer➡️https://t.co/jrpiS2IGMrpic.twitter.com/0OnPL1raaM

— Institut national du cancer (@Institut_cancer) January 30, 2023

Si le cancer est toujours perçu comme une maladie grave, les Français ont bien conscience de certains facteurs de risque : 91,9% d'entre eux considèrent la consommation d'alcool comme un facteur contre 78,4% en 2015. 69,2% des Français continuent également de rejeter l'idée qu'on ne puisse rien faire contre un cancer. Et ils ont raison : près de 40% des cancers seraient évitables en modifiant certains aspects de notre mode de vie. D'où la nécessité d'accélérer à la fois prévention et dépistage. Mais selon le Baromètre, les taux de dépistage généralisé sont bien en deçà de ce qu'il faudrait :

  • Seulement 43% des personnes de 50 à 74 ans sont à jour de leur dépistage de cancer du côlon
  • 33,4% des hommes ont déclaré avoir déjà réalisé un examen de dépistage du cancer de la prostate, soit 18,2 points de moins qu'en 2010 ; 
  • 68,8% des femmes de 50 à 74 ans déclarent être à jour du dépistage du cancer du sein. S'il s'agit d'une majorité de femmes, le chiffre est néanmoins 18,7 points en dessous qu'en 2010.

Quels sont les facteurs de risque de cancer ?

Au mois de septembre 2022, l'Institut national du cancer avait déjà lancé une campagne de prévention pour informer le grand public sur les principaux risques de cancers. "Si nous savons que près de la moitié des cancers pourraient être évités en agissant sur nos comportements et nos habitudes de vie, le passage à l'acte semble plus complexe à opérer dès que le bénéfice n'est pas immédiat", indiquait l'institut dans un communiqué.

Comprendre le lien entre nos habitudes du quotidien et le risque sur la survenue de cancers pourrait être le premier pas pour mieux s'en protéger. Si l'impact du tabac et de la consommation d'alcool sont bien connus de tous, celui d'une alimentation déséquilibrée ou d'un manque d'activité semble encore peu évident.

Par quoi sont causés les cancers ? Au quotidien dans notre corps, de nouvelles cellules naissent et remplacent celles endommagées, un processus qui permet à l'organisme d'éliminer des petites formations cancéreuses. Néanmoins, une exposition répétée à un facteur de risque peut endommager l'ADN de chacune d'entre elles, et ainsi elles ne peuvent plus éliminer les cellules défectueuses. C'est ainsi que se forment les tumeurs. En limitant l'exposition à ces facteurs de risque, nous conservons toutes les chances de conserver une bonne santé.

L'Institut national du cancer insistait déjà sur le dépistage, une "chance permettant d'identifier au plus tôt un cancer pour le traiter à un stade précoce et ainsi augmenter les probabilités de guérison". En France, trois programmes nationaux de dépistage existent pour le cancer du sein (par mammographie tous les deux ans), du côlon (test réalisé chez soi puis coloscopie si test positif) et du col de l'utérus (tous les trois ans entre 25 et 30 ans puis tous les cinq ans entre 30 et 65 ans). Par exemple, 90% des cancers du col de l'utérus pourraient être évités grâce au dépistage.

Sources :

  • Baromètre Cancer 2021, Institut national du cancer
  • Communiqué de presse, Institut national du cancer, 9 septembre 2022
  • Agir pour sa santé contre les risques de cancer, Institut national du cancer