Pour les femmes, la canicule fait oublier les inégalités professionnelles. A l'heure où les collègues masculins sont encore contraints de porter des costumes-cravates et des chaussures fermées, ils peuvent venir travailler en robe et en sandales, précise Vincent (1), directeur juridique du groupe. En 1938, Virginia Woolf écrivait dans "Three Guineas": situation. Près de 80 ans plus tard, la situation n'a guère changé. L'entreprise de Vincent n'a pas de code vestimentaire, mais si vous êtes à la rigueur et qu'une tenue décontractée est acceptable avant un voyage ou la veille d'un week-end, il vaut mieux éviter les tenues clinquantes. "On m'a fait remarquer il y a 20 ans quand je portais un pull à col roulé sur une veste de costume ! s'amuse-t-il. Un peu inconfortable, bien moins que de porter un équipement de sécurité dans un atelier surchauffé ou de porter un personnage mascotte dans un parc d'attractions !"
Cependant, les normes vestimentaires ont tendance à être assouplies dans certains domaines. , n'est pas une obligation », a déclaré Remi Gundon, président des professionnels de la banque et de la finance CGE-CGC. Dans la sécurité, les costumes évoluent également. « Depuis 10 ans, il existe une tenue d'été composée de pantalons non doublés et de chemises à manches courtes, explique Florent Lecoq, président du syndicat CGT de Securitas.
Évolution des coutumes et des lois
Dans de nombreux bureaux, même les shorts et les bermudas conviennent, même s'il n'y a pas de contact avec les clients. Arthur, un technicien d'usine d'un an, a récemment vécu une expérience si amère. "Un de mes collègues, un ancien militaire, m'a dit que ça le gênait. Cette tenue convenait bien au manager, mais mon N+ 2 je t'ai dit que tu ne voulais pas que je porte quelque chose comme ça parce que ça pourrait vous mépriser."
Si les bermudas ne sont pas très connus dans votre entreprise, messieurs, mieux vaut ne pas les ignorer : l'article L. 1121-1 du code du travail permet aux employeurs d'imposer des restrictions vestimentaires aux leurs salariés lorsque cela est justifié par la nature des tâches à accomplir et proportionnées aux objectifs poursuivis.En 2008, la Cour de cassation s'en est appuyée pour confirmer le licenciement d'un salarié qui portait un bermuda au travail, car le réchauffement climatique et l'aggravation des canicules a fait des habitudes vestimentaires une erreur. En 2005, le ministère japonais de l'environnement a appelé les entreprises à réduire l'utilisation des climatiseurs et à s'habiller de manière appropriée pour les employés.Le Cool Biz japonais pourrait-il être imité en France ?
