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[Cantines scolaires] L'alimentation "durable et de qualité" résiste à l'inflation

Face à l’inflation, quelles perceptions les familles ont-elles alors que la loi Egalim impose depuis le 1er janvier 2022 aux établissements de restauration collective de proposer au moins 50 % de produits durables et de qualité dont au moins 20 % de produits bio ?

Pour la quatrième année consécutive, Max Havelaar France dévoile son baromètre de la transition alimentaire réalisé par Opinion Way. À cette occasion, ce baromètre propose pour la première fois un décryptage des tendances alimentaires dans la restauration collective grâce aux regards croisés parents/enfants sur l’alimentation responsable dans les cantines scolaires.

Les parents refusent le dilemme opposant qualité et accessibilité

Selon les résultats de ce baromètre, 93 % des parents interrogés sont favorables aux démarches d’alimentation durable de leur commune et 90 % veulent maintenir l’obligation Egalim de proposer des produits durables et de qualité, et ce malgré l’inflation.

En dépit du contexte actuel, les parents « refusent le dilemme opposant qualité et accessibilité ». S’ils souhaitent que les cantines intègrent toujours plus de produits alimentaires responsables, ils sont 65 % à souhaiter des « solutions alternatives innovantes de la part des pouvoirs publics pour éviter de payer plus cher la cantine de leur enfant ».

Ainsi, plus d’un parent sur dix envisagerait de mettre moins souvent leurs enfants à la cantine pour conserver un certain niveau de qualité. Parmi les solutions envisagées pour compenser l’inflation, 25 % privilégieraient la rationalisation des quantités achetées pour limiter le gâchis.

Les parents veulent davantage de produits locaux pour leurs enfants

En matière d’alimentation responsable, 63% des parents sondés croient savoir que la nourriture servie à la cantine où déjeunent leurs enfants est responsable (bio, locale, équitable…). Toutefois, ils ne sont que 18 % à en être tout à fait certain.

Cette incertitude peut s’expliquer par le manque de communication des établissements à cet égard.  Selon le baromètre, près d’un tiers des parents ignore si l’école de son enfant lui propose à la cantine des produits locaux (27 %), made in France (31 %) ou encore issus du commerce équitable (37 %). 

Pour les parents enquêtés, ils attendent avant tout des cantines scolaires qu’elles proposent davantage de produits locaux (56%) et made in France (38%) mais aussi frais et non-transformés (48%).

Les enfants sont conscients de l’enjeu des producteurs locaux

De leurs côtés, 85 % des enfants interrogés aiment globalement déjeuner à l’école avec leurs amis et ils sont deux tiers à apprécier les repas proposés.  Ils sont un tiers à avoir conscience de l’enjeu de durabilité concernant le revenu des producteurs (31%) et les produits locaux (36%), contre deux tiers concernant les mesures environnementales prises par leurs cantines : gaspillage (63%), tri (65%), suremballage (44%).

Si 31 % des enfants sondés ont conscience de l’enjeu de durabilité concernant le revenu des producteurs, 94 % considèrent revenu et conditions de vie des agriculteurs comme un sujet central aujourd’hui. De fait, ils sont prêts à se mobiliser. Néanmoins, près des trois quarts ignorent que l’essentiel du chocolat qu’ils mangent contient du travail d’autres enfants, selon les résultats de ce baromètre.