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Carburants : les prix à la pompe diminuent de nouveau

Pour le gazole, le prix moyen est quasiment revenu à son niveau pré-diminution des ristournes au litre, mi-novembre.

Pour la deuxième semaine consécutive, la facture du plein d'essence a légèrement diminué. La dynamique observée depuis mi-novembre, engendrée notamment par la chute des prix des matières premières sur les marchés, a même quasiment effacé la forte hausse engendrée par la diminution des ristournes au litre de l'État et de TotalEnergies.

D'après les données du ministère de la Transition énergétique, vendredi, le litre de gazole coûtait, en moyenne, 1,8202 euro. Un montant en baisse de 4,1 centimes sur sept jours, et de 8,5 centimes par rapport à mi-novembre. Le coût de ce carburant largement vendu dans l'Hexagone est ainsi au plus bas depuis mi-novembre et la diminution des remises, qui avait entraîné une hausse du prix de 10,4 centimes.

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Même constat pour l'essence, dont le coût a baissé sur la période. Vendredi, le litre de SP95 s'affichait à 1,7336 euro, celui de SP95-E10 à 1,6951 euro et celui de SP98 à 1,7923 euro. Des montants certes élevés, mais en baisse de deux centimes sur sept jours, et de cinq centimes sur deux semaines. Pour l'essence, cependant, l'écart avec le prix constaté pré-réduction des ristournes reste important : à l'époque, à titre de comparaison, le litre de SP95 coûtait 1,6855 euro, soit près de cinq centimes de moins.

Les baisses constatées depuis quelques semaines s'expliquent avant tout par la chute de cours des matières premières. Le baril de Brent s'est légèrement repris à l'approche de l'entrée en vigueur de l'embargo sur le brut russe, ce lundi, mais il est passé, en un mois, de 98 dollars à environ 87 dollars. Or, le prix de la matière première représente un tiers du prix final, toutes taxes comprises, pour l'essence, et jusqu'à 43% pour le diesel, selon l'Ufip énergies et mobilités, qui représente les professionnels du secteur pétrolier. Un poids non négligeable, donc.

Reste que les évolutions des prochaines semaines sont difficiles à prévoir. D'un côté, la fin des remises sur les carburants, début janvier 2023, fera mécaniquement augmenter la facture. De l'autre, des facteurs baissiers - comme le Covid-19 en Chine ou les craintes de récession mondiale - font chuter la demande et les cotations. Directeur du Centre de géopolitique de l'énergie et des matières premières à l'Université Paris Dauphine, Patrice Geoffron souligne ainsi au Figaro une «préoccupation en termes d'instabilité des prix». Le gouvernement promet toutefois d'agir, en aidant prioritairement les Français forcés de prendre leur automobile pour se rendre au travail.