Patrick Pouyanné, le PDG du groupe pétrolier, a expliqué étudier cette possibilité, en marge de la présentation des résultats annuels de son groupe.
Alors que les prix des carburants, et notamment ceux du diesel, sont à nouveau orientés à la hausse, le PDG de TotalEnergies s'est dit «prêt à envisager une ristourne». Patrick Pouyanné, qui s'exprimait en marge de la présentation des résultats annuels de son groupe a dit «avoir le sentiment qu'il faudra regarder ce qu'il faut faire au-delà de deux euros». Il a insisté sur le «seuil psychologique» représenté par ce prix.
Cet automne, le groupe avait appliqué jusqu'à 20 centimes de remise à la pompe. Ces accordés aux consommateurs français lui ont coûté 550 millions d'euros en 2022. Une somme à relativiser, alors que le groupe a dégagé 20,5 milliards de dollars de bénéfices (19,5 milliards d'euros).
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Le patron du groupe pétrolier a toutefois précisé qu'il veillerait à «ne pas mettre en tension ses stations-service». La décision dépendra donc aussi du «contexte social». En effet, alors que la mobilisation contre la réforme des retraites bat son plein, avec la mise à l'arrêt de raffineries et de dépôts de carburant, Patrick Pouyanné ne veut pas prendre le risque de créer des ruptures d'approvisionnement dans son réseau national de distribution.
Il a aussi rappelé l'importance du diesel en France qui y représente «70% des ventes de carburant» du groupe. Une exception en Europe. Cela rend aussi la France plus sensible que d'autres pays aux conséquences de l'entrée en vigueur, le 5 février, d’un embargo sur le diesel russe. Patrick Pouyanné a aussi critiqué les conséquences d'une mesure, qu'il dit «comprendre sur le plan politique», mais qui contraint les Européens à acheter en Inde et en Chine du diesel. Or, ce n'est autre que du pétrole russe raffiné. Il a fustigé «l'impact pour la planète» de ces nouvelles routes du pétrole.
