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Cas contact Covid octobre 2022 : isolement, protocole, que faire ?

SOMMAIRE :

La 8e vague de Covid-19 est bien là. Depuis la mi-septembre, une nouvelle augmentation des cas est constatée, et ce parmi toutes les tranches d'âge hormis les moins de 10 ans. La hausse la plus forte concerne les personnes âgées. Les admissions sont également en hausse à l'hôpital pour la deuxième semaine consécutive. C'est toujours le variant BA.5 qui est majoritaire avec 91% de séquences interprétables au 12 septembre.

Face à la recrudescence des cas, il est primordial d'adopter les mesures barrières préconisées en cas de contact à risque avec une personne testée positive au Covid-19. Depuis le 21 mars 2022, les cas contact, quel que soit leur statut vaccinal, ne sont plus tenus d'observer une quarantaine. Ils doivent néanmoins toujours appliquer les gestes barrière, notamment en portant le masque dans les lieux intérieurs et extérieurs, limiter leurs contacts, surtout avec les personnes fragiles et télétravailler dans la mesure du possible.

Si vous avez été en contact avec un malade, vous devez réaliser un test de dépistage (PCR, test antigénique ou autotest) deux jours après avoir été prévenu par l'Assurance Maladie ou par la personne positive, quel que soit votre statut vaccinal. Si la personne cas contact est un enfant de moins de 12 ans, les consignes sanitaires à respecter sont les mêmes que celles pour les adultes.

Ensuite, deux cas peuvent se présenter à vous :

Il est possible que vous soyez en période d'incubation (vous êtes contaminé mais n'avez pas encore développé de symptômes). S'il n'est plus nécessaire de s'isoler en cas de test négatif après avoir été cas contact, vous devez néanmoins :

  • Surveiller votre température et une éventuelle apparition de symptômes (et réaliser un test en cas de symptômes) ;
  • Appliquer de manière stricte les mesures barrière dont le port du masque en intérieur et en extérieur, ainsi que le télétravail, dans la mesure du possible ;
  • Porter le masque à la maison, si vous partagez votre domicile avec la personne positive au Covid-19.

Vous êtes contaminé par le Covid-19, donc vous êtes contagieux. Si vous avez réalisé un autotest ou un test antigénique qui s'est avéré positif, il convient de faire confirmer le résultat par un test PCR. Isolez-vous en attendant les résultats.

Pour les personnes avec un schéma vaccinal complet ou si vous avez contracté le Covid-19 il y a moins de 4 mois, l'isolement est de sept jours à partir de la date de début des symptômes ou de la date du test positif. Toutefois, il est possible de sortir au bout de cinq jours à deux conditions : effectuer un test PCR ou antigénique dont le résultat est négatif et ne plus avoir de symptômes du Covid-19 depuis 48 heures. Si ce test est positif, restez confiné jusqu’au 7e jour. Il n’est pas nécessaire de réaliser un nouveau test au 7e jour de quarantaine.

Pour les personnes ne disposant pas d'un schéma vaccinal complet, l'isolement est de 10 jours à partir des premiers symptômes ou de la date du prélèvement positif. La sortie peut se faire au bout de sept jours, si la personne positive remplit les deux conditions mentionnées ci-dessus.

Deux cas pour être cas contact : soit vous avez été contacté par l'Assurance maladie, soit vous avez passé du temps avec une personne testée positif au Covid-19.

Attention ! Si vous avez déjà eu le Covid-19 il y a moins de 2 mois, alors vous n’êtes pas considéré comme cas contact.

Imaginez : ce matin, vous apprenez que votre frère a été testé positif au Covid-19, la maladie provoquée par le Sars-Cov-2. Problème : vous avez déjeuné avec lui la semaine dernière sans faire attention à la distance. Vous devenez donc un "cas contact".

"On appelle "cas contact" toutes les personnes qui ont été en "contact étroit" avec un patient testé positif au Covid-19 (par un test PCR nasal) au cours des 14 jours précédant le diagnostic de ce patient", clarifie le Dr. William Berrebi, gastro-entérologue et hépatologue, auteur du podcast Merci Docteur !

Les "cas contact" sont en effet susceptibles d'être infectés par le coronavirus (même sans le savoir : il n'y a pas forcément de symptômes) et donc de transmettre le Sars-Cov-2, participant ainsi à la propagation de l'épidémie...

"Lorsqu'un patient est diagnostiqué positif au Covid-19 par un test sanguin ou PCR nasal, le médecin (ou le patient lui-même) mène l'enquête pour remonter jusqu'aux cas contacts potentiellement infectés par le coronavirus", précise le Dr. Berrebi.

Cas contact : quelle définition ? Selon Santé Publique France, vous êtes un cas contact si :

  • Vous avez partagé le même lieu de vie que la personne infectée par le coronavirus : vous vivez (ou avez vécu) ensemble,
  • Vous avez eu un contact direct en face-à-face et à moins de 2 mètres de distance avec cette personne. Par exemple : vous avez discuté, vous vous êtes serré la main, vous avez mangé ensemble, vous avez passé une soirée ensemble...
  • Vous avez partagé un "espace confiné" avec cette personne. Par exemple : vous avez partagé la même voiture, vous travaillez dans le même bureau, vous avez pris les transports en commun ensemble...,
  • Vous êtes enseignant(e), infirmier / infirmière, dentiste... et vous avez été en contact avec une personne infectée par le coronavirus dans un contexte professionnel.

Attention ! Si vous avez été en "contact fugace" avec une personne testée positive au Covid-19, les autorités sanitaires considèrent que vous n'êtes pas un cas contact. En effet : le risque apparaît lorsque le "contact étroit" a duré (au moins) pendant 15 minutes. "Si vous avez brièvement croisé cette personne dans la rue ou à la caisse du supermarché, vous n'êtes probablement pas infecté par le coronavirus", traduit le Dr Berrebi.

En outre, il faut que le contact remonte au maximum à 14 jours avant le diagnostic du patient infecté : "si vous avez pris un café avec cette personne il y a 2 mois, vous ne risquez rien non plus", ajoute le médecin.

Rappelons encore que, même s'il n'est plus obligatoire en intérieur et dans les transports en commun, le port du masque de protection contre le coronavirus réduit le risque d'être infecté.

Si vous avez des symptômes : prenez votre température deux fois par jour. En cas de fièvre ou de maux de tête, prenez du paracétamol : 1 gramme, 3 fois par jour maximum (3 grammes par jour au total). Ne pas prendre d’ibuprofène, ni un autre anti-inflammatoire. En cas de doute sur un médicament, contactez votre médecin. Si vous avez des difficultés à respirer, appelez immédiatement le 15 (ou le 114 pour les personnes sourdes ou malentendantes).

Si vous n'avez pas de symptômes : pendant l'isolement, prenez votre température 2 fois par jour et surveillez l’apparition d’un de ces signes : fièvre (ou sensation de fièvre), frissons, toux, mal de gorge, nez qui coule, difficultés à respirer ou une sensation d’oppression dans la poitrine, fatigue intense inexpliquée, douleurs musculaires inexpliquées, maux de tête inhabituels, perte de l’odorat, perte du goût des aliments, diarrhée. En cas de doute, contactez votre médecin.

Les personnes considérées comme cas contact à risque et ne pouvant télétravailler peuvent bénéficier d'un arrêt de travail dérogatoire, sans jour de carence. Pour faciliter la prescription de ces arrêts de travail, les personnes appelées par l'Assurance maladie en raison de leur statut de cas contact à risques peuvent procéder elles-mêmes à une demande directement en ligne via le site declare.ameli.fr.

Merci au Dr. William Berrebi, gastro-entérologue et hépatologue, ancien interne des Hôpitaux de Paris, auteur du podcast Merci Docteur ! et de Virus-animaux-humains : des liaisons (très) dangereuses - Du SIDA au Covid-19.

Sources :

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