France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Ce que l’on sait sur les pollutions aux microbilles de plastique sur les plages bretonnes

Depuis quelques mois, le littoral breton est régulièrement pollué par des microbilles de plastique industriel.
Depuis quelques mois, le littoral breton est régulièrement pollué par des microbilles de plastique industriel. (Le Télégramme/Lorraine Gregori)

Depuis quelques mois, le littoral breton - finistérien en particulier - est régulièrement pollué par des microbilles de plastique industriel. Origine, traitement, conséquences : ce que l’on sait de cette pollution, alors que Département, Région et État portent l’affaire en justice.

  • 1 Origine multiple et indéterminée

    « Les billes que nous avons analysées ne viennent pas du même chargement. Par ailleurs, selon nos calculs de dérive, rien n’exclut une pollution qui aurait circulé par la Loire ou la Charente », a indiqué, vendredi soir, le Cedre (*) au Secrétaire d’État à la mer, à Quimper. La pollution la plus volumineuse a été constatée par le Cedre à Pornic (44) et aux Sables-d’Olonne (Vendée). Des prélèvements ont également été réalisés à la pointe de Corsen, à Plouarzel (29). Le Cedre rappelle toutefois le naufrage d’un navire au Sri Lanka, en juin 2021, qui transportait « 1 486 conteneurs, notamment de granulés plastiques industriels ».

  • 2 Aucune technique de ramassage mécanique 

    « Nous ne sommes pas en mesure de prescrire une technique de ramassage mécanique », a indiqué, de son côté, Vigipol, qui établit à 30 le nombre de communes touchées par la pollution. Le risque d’un ramassage brutal des billes, c’est de porter encore plus atteinte à l’écosystème de l’estran, notamment en détruisant la laisse de mer dont on sait l’importance. À Plouarzel ou Pouldreuzic (29), par exemple, des réseaux de bénévoles ont manuellement et patiemment ramassé, pour ainsi dire, à la pince à épiler. Abyssal lorsqu’on sait « qu’un sac de 25 kg contient environ un million de ces billes de plastique ».

  • 3 Vers une solution française de ramassage ?

    Outre le dépôt d’une plainte, en plus de celles du Département et de la Région, l’État saisit aussi la justice. Il va, en plus, demander à l’OMI d’adopter une obligation de déclaration de transport du fret des porte-conteneurs. « Nous allons également travailler à l’obtention d’un règlement plus serré pour le transport des granulés ». Mais le secrétaire d’État à la Mer à surtout dit sa volonté de déployer une solution technique française pour le ramassage : « Boucler l’état des lieux et réfléchir au financement ».

  • 4 Des pollutions impossibles à repérer en mer

    « La détection en mer permettrait à la fois d’intervenir avant que les billes ne touchent le « littoral et d’identifier plus facilement les auteurs ». Mais Olivier Lebas, préfet maritime de l’Atlantique, sait avoir formulé un vœu pieux, vendredi soir : « Ce type de pollution est totalement indétectable par nos drones, avions ou satellites. Elles sont très mobiles et n’apparaissent qu’une fois sur les plages ».

    * Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux dont le financement est assuré par des subventions et des contrats publics et privés