Celio obtient la marque Camaïeu aux enchères

Celio emporte Camaïeu. L’enseigne d’habillement masculin a racheté aux enchères la marque Camaïeu, mercredi 7 décembre, à l’hôtel des ventes de Vendeville (Nord), pour un montant de 1,8 million d’euros. Vendue à la suite de la liquidation judiciaire de la société qui, jusqu’en octobre, exploitait 511 magasins en France et employait 2 600 salariés, la marque tombe dans l’escarcelle de l’enseigne fondée par Laurent et Marc Grosman en 1978, leader du marché de la mode masculine.

Sébastien Bismuth, le président de Celio, connaît bien tout le potentiel de développement et la notoriété de Camaïeu, qui, un temps, a été le premier des distributeurs de mode féminine en France. Ce spécialiste de la relance d’enseignes a œuvré pour remettre sur les rails l’enseigne Jennyfer, rebaptisé Don’t Call Me Jennyfer, avant de rejoindre Celio en 2020.

« Nous avons été très nombreux à regretter la disparition d’une marque à laquelle nous étions attachés. (…) Nous sommes enthousiastes à l’idée de donner une seconde vie à Camaïeu pour qu’elle puisse continuer à écrire son histoire dans le prêt-à-porter féminin », fait valoir M. Bismuth par communiqué, mercredi, quelques minutes après la vente aux enchères.

« Faire renaître cette marque française iconique »

Cette vacation portait sur une vingtaine de lots, dont majoritairement des dizaines de palettes de vêtements. En novembre, une première vente avait permis aux liquidateurs d’obtenir 3,8 millions d’euros. Noz, enseigne de déstockage, avait raflé la majorité des vêtements. Cette fois encore, ce distributeur était dans la salle. La plupart des lots ont été adjugés plus de 40 000 euros, chacun pour environ 5 600 pièces.

Toutefois, Celio n’était pas intéressé par les lots de vêtements. L’enseigne n’en a acquis aucun. D’après l’entreprise qui exploite 374 magasins en France et 300 à l’étranger, ce rachat doit permettre de « faire renaître cette marque française iconique, connue et aimée de plusieurs millions de femmes ».

Une dizaine d’enchérisseurs s’étaient déclarés pour la vente de la marque Camaïeu, mise à prix à 500 000 euros. Parmi eux figurait la PME MLP, qui entendait relancer la griffe sur le créneau de la mode fabriquée en France. C’était sans compter sur la puissance financière de Laurent et Marc Grosman, qui figurent dans le palmarès des 500 premières fortunes de France, établi par le magazine Challenges. La nature précise du projet de Celio, gros distributeur de vêtements fabriqués à l’étranger, n’a pas encore été dévoilée.