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ENQUÊTE - Engagés au service de leur Église, Michel Deneken, Jean-Baptiste Desquilbet, Isabelle et Stéphane sont aussi professeurs dans l’enseignement public. À l’heure où la laïcité et l’école font un ménage sensible, ils racontent comment ils vivent cette «double casquette» au quotidien.
Lorsqu’elle part pour le lycée de banlieue parisienne dans lequel elle enseigne, Isabelle remplace la large croix qu’elle porte d’ordinaire autour du cou par une discrète croix de Taizé, en forme de colombe, glissée sous ses vêtements afin qu’elle soit invisible aux yeux de ses élèves.
«J’aime bien la sentir contre ma peau car cela me rappelle que j’ai à me comporter en tant que chrétienne et vierge consacrée dans mon enseignement. Mais je respecte strictement le principe de neutralité des fonctionnaires de l’État. Cette neutralité, je la vis à fond, j’y suis attachée! À ceux qui craignent qu’on endoctrine leurs enfants, j’ai envie de dire: “Venez m’écouter dans ma classe”.»
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Depuis sa consécration en 2016, Isabelle, aujourd’hui âgée de 37 ans, conjugue son métier de professeur agrégée de français dans l’enseignement public avec sa vocation de vierge consacrée, «une vie de chasteté et de prière qui marque un amour préférentiel pour le Christ, dans l’obéissance à l’évêque de son diocèse».
«Un phénomène marginal»
La…
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