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« Retrouvons-nous tous les jours » à la maternité cet été

Comme partout en France cet été, le service d'obstétrique du diacre à Paris va faire face à une importante pénurie de sages-femmes. La maternité peut fonctionner, voire avec l'aide d'autres mamans, mais c'est douloureux.

Au bout du couloir blanc et bleu de la zone de naissance, une petite Azeta nouveau-née du ventre de sa mère teste ses cordes vocales. Il a un bonnet blanc sur la tête et agite les jambes et les bras dans l'incubateur.

"On va accoucher d'une femme cet été, on va faire ça. Le problème, c'est l'après", a déclaré le directeur de l'obstétrique Thierry Harvey, qui s'inquiète d'une "fermeture" faute de personnel. Au médicin. , lit d'hôpital ", nécessaire pour soigner les femmes et leurs bébés.

Cette année, les vacances naturelles de ces soignants âgés de Covid se sont "ajoutées" au gros problème. Il y a une pénurie de sages-femmes qui souffrent depuis "un peu plus d'un an" à l'hôpital. Hélène Ostermann, responsable sage-femme senior au Centre d'obstétrique et de fertilité, qui a un poste vacant de 12 pour les sages-femmes, explique (sur 36). jamais vu.

Une infirmière s'occupe d'un nouveau-né quelques instants après sa naissance à la maternité d'un hôpital à Paris, le 29 juin 2022 (AFP - Christophe ARCHAMBAULT)
Le 29 juin 2022, une infirmière prendra soin d'un nouveau-né après avoir accouché à la maternité d'un hôpital parisien (AFP-Christophe ARCHAMBAULT)

De nombreuses sages-femmes ont quitté la région parisienne, accusant même les hôpitaux de manque d'attractivité professionnelle, de personnel insuffisant et de conditions de travail inadaptées aux besoins des femmes.

"La priorité, c'est la salle d'accouchement. Nous aurons au maximum tout le personnel", explique Thierry Harvey. Cependant, afin de pouvoir "blinder" cet étage, les sages-femmes ne prépareront plus l'accouchement après janvier et ne consulteront pas pour un suivi pendant l'été.

"Ce n'est pas important de ne pas faire de suivi, de ne pas donner d'information préventive, ni de faire des soins prénataux précoces. C'est un temps fort, notamment pour le dépistage des vulnérabilités psychologiques. -Avant d'accoucher "socialement", rappelle Hélène Ostermann .

-"On sait faire ça"-

En plus de ces réorganisations internes, la maternité sera intérimaire, en quelques roulements. Appel à sages-femmes libérales et intérimaires ouvriers. Mais même cela, c'est "à peine", affirment les responsables de la santé qui espèrent que la 7e vague de Covid n'entraînera pas d'arrêts de travail.

Une patiente allongée dans la chambre "Bora Bora". Son gros ventre est entouré d'un dispositif de surveillance. Avec cet appareil, vous pouvez entendre les battements du cœur de votre bébé.

Face à la pression sur les effectifs et au risque de fermeture de certaines maternités durant cet été, l'ARS Ile de France a agrandi son unité de transfert intra-utérin comme à l'accoutumée. à transférer par manque de place. Pourtant, la sage-femme Stéphanie Bourjon craint "l'afflux de patientes enceintes aux urgences".

"Il faut gérer l'insatisfaction des patients, la surcharge de travail, les dossiers urgents, les femmes non suivies... c'est m... mais on sait faire ça", assure le chef de service. "Nous nous rencontrons tous les jours et faisons ce que nous pouvons pour aider d'autres services d'obstétrique", ajoute-t-il.

Loin de ces perspectives inquiétantes, le bébé pleure pour la première fois derrière la porte de la chambre « Mahé ». Sa mère vient d'accoucher sans l'anesthésie péridurale qu'elle souhaitait. Un peu plus tard, la femme pleure de douleur. Son mari semble demander de l'aide.

"Pour libérer de l'espace hospitalier, il nous faut un relais dans la commune", a déclaré la juge sage-femme Stéphanie Bourjon. Des relais à la fois médecins généralistes, gynécologues-obstétriciens et sages-femmes libérales assurent le suivi de la grossesse ainsi que la sortie précoce. Mais "peuvent-ils tout absorber ?", s'inquiète Hélène Ostermann.

"Au final, c'est toujours pareil, et c'est la femme qui souffre", déplore Thierry Harvey.