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«Cette photo d’une vague géante, c’était magnifique»

«Quand j’ai rejoint la baie, les conditions semblaient idéales, les vagues propres et lisses. Je les ai observées un long moment, des séries de six mètres, certaines nettement plus grosses que les autres […]. J’ai perdu le contrôle de ma planche […]. Dégageant à la vitesse d’un boulet de canon, je me suis enfoncé dans l’obscurité […]. Toujours sous l’eau, le souffle coupé, le dos transpercé par la douleur. L’océan a fini par me libérer […]. Jusqu’à ce jour, je m’étais persuadé que j’étais invincible, que jamais l’océan ne pourrait me détruire. J’avais 22 ans, et, tout mouillé, je pesais 67 kilos.» Voilà ce qu’écrit le surfeur australien Garett MacNamara dans son ouvrage les Morsures de la mer (Paulsen). Il participait, la semaine passée, à une rencontre littéraire au Festival international du livre et du film d’aventure, à La Rochelle.

Il s’y est présenté avec une belle balafre au visage. «Il y a quelques jours, ma planche a heurté ma joue, mon casque est entré directement dans la joue…» Le surf de grosses vagues que pratique Garett est impressionnant. Il s’agit de vagues de près de 30 mètres de hauteur. Il a commencé cette discipline à 11 ans. Au début de sa carrière, il ne pensait pas devenir professionnel. A 22 ans, il s’est fait renverser dans un «pipe», s’est cassé les cervicales. Après cet accident, il ne savait pas s’il pourrait remonter sur une planche. Un ostéopathe s’est occupé de lui. Au bout d’un an, la blessure avait disparu.

Sa découverte de Nazaré, au Portugal, où se trouve une vague gigantesque ? Un «body-boarder» lui a envoyé un mail lui montrant qu’il n’y avait pas d’échappatoire, aucun moyen de récupérer si on tombait. «C’était un petit village de pêcheur endormi. Cette photo d’une vague géante et de la falaise, c’était magnifique.» Et ses yeux brillent en évoquant ce souvenir.