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Chalair va reprendre la ligne Brest Orly au départ de Transavia

L’annonce, début septembre, de l’arrêt des vols Brest Orly, à compter du 30 octobre, par la compagnie Transavia, avait suscité une forte mobilisation à la pointe bretonne. Au point que le ministre des Transports, Clément Beaune, avait rapidement indiqué que la filiale low cost d’Air France KLM opérerait, finalement, six mois de plus sur cette ligne prisée de la clientèle d’affaires. Le temps de s’orienter vers une nouvelle organisation pérenne. Restait à savoir qui de la compagnie normande Chalair Aviation ou de la bretonne Celeste, toutes deux candidates à la reprise, succéderait à Transavia. Selon plusieurs sources concordantes, c’est la première, déjà implantée sur les tarmacs bretons, qui a emporté la mise. Son président, Alain Battisti, va l’officialiser, ce mercredi 30 novembre, lors d’une conférence de presse, à l’aéroport de Brest Guipavas.

Deux allers-retours quotidiens pour commencer

Il y a un peu moins de trois mois, Jérôme Latrasse, directeur général adjoint de Chalair, indiquait, dans nos colonnes, vouloir reprendre la ligne avec des avions plus petits que les Boeing de Transavia (189 places). À savoir des ATR 72 (70 places) ou ATR 42 (48 places). Il misait sur son partenariat de douze ans avec Air France pour récupérer les « slots », les précieux créneaux d’atterrissage à Orly. Contactée jeudi, la Cohor, organisme chargé de les attribuer, est restée muette sur le sujet. Mais, selon nos informations, Chalair Aviation a bien obtenu ces créneaux. Et compte lancer son activité le 3 mars 2023. La compagnie normande prévoirait deux allers-retours quotidiens, dans un premier temps (matin et soir), aux horaires souhaités par la clientèle affaires. Puis, passerait rapidement à trois allers-retours.

Celeste a « un plan B »

Cette reprise par Chalair est un coup dur pour la jeune compagnie morlaisienne Celeste, qui avait fait de Brest Orly la « ligne phare » de son projet de point à point interrégions en liaison directe, sur des Bombardier CRJ 1 000 de l’ex-flotte Hop !. « Des turbo jets de 100 places parfaitement adaptés », confiaient Bruno Besnehard et Arnaud de Noray, ses co-fondateurs.

Contacté vendredi 25 novembre, le duo estimait que rien n’était joué. Que les « slots » d’Orly ne seraient attribués qu’en décembre. Et précisait que Celeste avait fait une demande de vol bi-quotidien à la Cohor. « Nous faisons tout pour que ce plan A soit validé. Mais nous avons un plan B », soulignait-il. Celeste a, en effet, obtenu des « slots » à l’aéroport de Nice (Alpes-Maritimes).

Pour l’heure, la compagnie se concentre sur une levée de fonds destinée à abonder son capital. Celle-ci se terminera le 2 décembre. Il manque 700 000 €. « Là encore, nous avons un business plan alternatif si nous ne parvenons pas à atteindre l’objectif, fixé à 3 M€ », précise Arnaud de Noray.

Reste que, face aux risques inhérents à la création d’une entreprise comme Celeste, la solidité et l’ancienneté de Chalair ont pesé dans le choix de lui confier l’exploitation de la ligne. « Ce qui importe, c’est la qualité de la desserte et la mise en œuvre dans les délais pour ne pas répéter ce qui s’est passé avec Transavia. À un moment donné, on a une compagnie qui existe et une autre qui n’existe pas », confie ainsi au Télégramme une source proche du dossier.