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"Chaque mois, ça empire et je ne peux pas y aller"

Vaulx-en-Velin (Rhône), correspondant.

Ce lundi-là, la camionnette bleue de la Division Rhône Association Familiale (Udaf) a décidé de ne plus se rendre chez les riverains de la conférence en difficulté, Vaulx-en-Velin. Atteindre le but. Ces points conseils budgétaires, lancés par le gouvernement en 2020 suite au mouvement des Gilets Jaunes, visent à apporter des conseils individualisés en gestion financière à tous les publics. L'idée est surtout de prévenir le phénomène de surendettement.

Il ne fait aucun doute ici que cela culpabilise les personnes difficiles vis-à-vis de leur mode de vie, mais il peut sembler difficile de trouver une solution. "Nous nous efforçons d'atteindre et d'introduire des services de protection sociale légaux selon les besoins, mais du point de vue de l'aide existante, une sorte de sans personnel. Vous pouvez faire face à votre propre impuissance face aux habitants de la zone. ”, Le conseiller socio-économique et familial-économique Benoît Boisin affirme s'être retrouvé. "Je fais face à de plus en plus de gens qui ne peuvent pas jouer à un prix""L'autre jour, j'ai remarqué que je conseillais aux femmes de mettre leur logement sur Airbnb. ", elle insiste toujours et bouleverse.

L'inflation dans ce contexte exacerbe une situation familiale un peu plus tendue en termes de budget. " Pendant des années, on a vu des dossiers de personnes endettées aux frais courants comme l'eau et l'électricité, et depuis le Covid on avertit la Banque de France de rembourser le crédit à la consommation. Je l'ai fait. ", souligne l'assistante sociale. Pour elle, des mesures comme les chèques énergie et les primes ponctuelles ont peu de chances d'améliorer le quotidien des personnes qu'elle suit. "Leurs problèmes sont plus graves. Il faut contrôler les prix de l'énergie, limiter les loyers et faire des choix politiques pour construire des logements sociaux", estime-t-elle.

Ce jour-là, lui et sa famille ont poussé la portière du van. Ancien chauffeur de bus, ce Français naturalisé kosovar travaille en France depuis plus de 20 ans ans. Après un grave accident du travail en 2012 lorsqu'un de ses collègues est monté à bord d'un bus alors qu'il conduisait, Ember a souffert non seulement d'une paralysie diaphragmatique, mais aussi d'un traumatisme psychologique et de séquelles neurologiques, qui l'ont mis mal à l'aise dans la rizière. Après plusieurs récidives, l'assurance maladie a décidé de suspendre l'indemnisation de ses accidents du travail. "Ils ont arrêté de me payer en octobre 2019, en 2019 j'ai dit que je devais prendre ma retraite",, explique-t-il à Benoît Boisin.

Récupérer l'eau de pluie et ramasser du bois de chauffage

67 De cette question laborieuse qui refuse de raccrocher pendant un an. Son assurance de crédit immobilier (contractée pour construire sa maison) ne fonctionne pas dans ce cas, sauf que l'effet domino de cette suspension d'indemnisation s'est avéré lourd. Résultat : Ember doit continuer à rembourser 1 127 euros chaque mois. Et ce mois-ci, c'est passé dans le rouge : les comptes bancaires des ménages affichent des découverts supérieurs à 1 000 € euros. Ses seules ressources sont une pension d'invalidité trimestrielle de 1 450 € , qu'un ancien chauffeur de bus perçoit lors d'un précédent accident du travail, et un salaire de sa femme, assistante maternelle d'environ 1 050 € par mois. Entre les dépenses et les revenus du ménage, Benoît pioche une calculette -Ember garde toutes les sommes en tête pour l'euro le plus proche- et arrive à ce résultat problématique : 1 633 avec des revenus de l'euro Alimentation électrique pour 1 650 euros.

"Ça s'aggrave chaque mois et je n'arrive pas à y aller", avoue-t-il. Mais Ember a essayé de réduire tout ce qui pouvait l'être. Il récupère les eaux pluviales des puits pour tous les usages d'eau non potable. En hiver, il ramasse du bois pour se chauffer. Grâce à ses champs de légumes et aux tickets alimentation du CCAS de Vaulx-en-Velin, il dépense très peu en nourriture. Et il a multiplié les poursuites non seulement contre la sécurité sociale, mais aussi contre son organisme d'assurance-crédit, qui refuse de prendre le relais. Cependant, son esprit combatif jusqu'à présent n'a pas été récompensé. "Je cherche un peu d'oxygène. Il suffit de passer trois à quatre mois pour que l'assurance-crédit respecte enfin le contrat",, souhaite-t-il. Après avoir envisagé une solution plus ou moins ad hoc, Benoît propose d'appeler la banque d'Ember et de tenter de renégocier son projet de remboursement - actuellement aucune aide financière ne lui est applicable. Ils se retrouvent pour la prochaine promesse et espèrent que cela pourra l'aider à sortir la tête de l'eau.