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Chasseneuil dit oui à un gros projet agrovoltaïque

Chasseneuil dit oui à un gros projet agrovoltaïque
Gaston Bileitczuk, responsable développement de projets panneaux voltaïques au sol chez Abo Wind., a présenté le dossier.

Photo F. B.

Par Frédéric BERG - f.berg@charentelibre.fr, publié le 1 décembre 2022 à 14h29.

C’est un avis consultatif mais le conseil municipal de Chasseneuil a voté mercredi 30 novembre soir en faveur d’un gros projet agrovoltaïque. La possible implantation d’une société belge a également été évoquée.

Si certains projets éoliens mettent parfois plus de dix ans à pousser, ceux concernant des centrales photovoltaïques ont parfois le vent dans le dos. À l’image de ce gros projet agrovoltaïque porté par la société allemande Abo Wind sur un terrain de 28 hectares au nord de la commune de Chasseneuil, au lieu-dit Les Grands Champs, le long de la Départementale 62, et présenté en détail devant le conseil municipal ce mercredi 30 novembre qui s’est aussi penché sur plusieurs sujets dont la possible implantation d’une société belge, spécialisée dans les traverses de chemin de fer,...

Si certains projets éoliens mettent parfois plus de dix ans à pousser, ceux concernant des centrales photovoltaïques ont parfois le vent dans le dos. À l’image de ce gros projet agrovoltaïque porté par la société allemande Abo Wind sur un terrain de 28 hectares au nord de la commune de Chasseneuil, au lieu-dit Les Grands Champs, le long de la Départementale 62, et présenté en détail devant le conseil municipal ce mercredi 30 novembre qui s’est aussi penché sur plusieurs sujets dont la possible implantation d’une société belge, spécialisée dans les traverses de chemin de fer, sur un terrain de la commune.

Les premiers contacts entre les propriétaires, le GAEC Mazoin, et Abo Wind datent du printemps 2021, les études ont été menées dans la foulée, comme les consultations des services de l’État et de la Chambre d’agriculture. « Nous avons déposé le permis de construire le 7 septembre, nous avons obtenu un avis favorable de la commission de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) et un avis favorable de la préfecture sur l’étude préalable agricole. Pour l’instant, c’est un peu le parcours idéal », a détaillé devant le conseil municipal Gaston Bileitczuk, responsable développement de projets panneaux voltaïques au sol chez Abo Wind.

Avant la suite de l’instruction du dossier dans les prochains mois - avis de l’autorité environnementale et l’enquête publique, préalable avant l’accord éventuel du permis de construire -, le conseil municipal avait à rendre un avis consultatif sur ce gros projet : 28 hectares clôturés, 35 000 panneaux déployés sur le tiers de cette surface pour une production attendue de 26 GWh d’électricité par an, soit la consommation annuelle d’environ 11 500 habitants.

Le « bruit » des panneaux

« C’est un projet agricole adapté. La hauteur basse des panneaux sera de 1 mètre, afin que les moutons puissent circuler librement. Nous avons pris en compte les enjeux environnementaux s’agissant de la faune, la flore et les milieux naturels. Il y a une zone humide de deux hectares que nous préservons. Nous avons réalisé 130 sondages », a souligné Gaston Bileitczuk, qui a surtout répondu aux questions de Bernard Petit, conseiller municipal « inquiet ».

Ce dernier a avancé qu’il avait vu une émission de télé qui évoquait le « bruit » des panneaux photovoltaïques et il s’est montré sceptique sur les arguments du responsable d’Abo Wind : « Il y a les discours et la réalité. Pour les éoliennes, on nous a dit beaucoup de choses et, pourtant, il y a des nuisances. » Gaston Bileitczuk a tenté de le rassurer : « Les panneaux ne font aucun bruit, en revanche les transformateurs, oui, un peu, autant qu’un frigo dans votre cuisine. »

Pas convaincu, Bernard Petit s’est abstenu comme Géry Lepoutre, absent, mais qui avait donné son pouvoir au maire Fabrice Point. Ce dernier a seulement relevé qu’il n’y avait pas de riverains autour du projet. Joffrey Mazoin, le propriétaire du terrain, était présent, comme son père, Yves, retraité. Le Conseil a largement voté pour ce projet qui devrait induire des retombées économiques de 80 000 euros par an, 20 000 à 22 000 euros pour la municipalité de Chasseneuil.

Usine belge, groupe scolaire

Le conseil a planché sur une demande de dérogation d’un dossier d’urbanisme. Une entreprise belge spécialisée dans les traverses de chemin de fer, qui travaille avec l’entreprise chasseneuillaise Joslet, veut se rapprocher de son partenaire et cherche à implanter une usine dans le secteur. Un terrain agricole, en bordure de RN 141, de l’autre côté par rapport à l’unité de Joslet, pourrait convenir. Un terrain appartenant à la société de Chasseneuil Maisons Charentaises qui n’est pas aménageable. Le conseil devait voter pour appuyer la demande de dérogation devant la préfecture, afin de rendre ce terrain constructible. Devant l’enjeu - une dizaine d’emplois potentiels -, le conseil a dit oui. Maisons Charentaises va formuler la demande qui sera soumise à la commission de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF).
Consultations médicales à distance. La commune de Chasseneuil a été sollicitée, comme une dizaine d’autres en Charente, pour accueillir un service de consultations médicales à distance, porté par la CMAD, une société de Dordogne. « On doit fournir un local et ce service serait mis en place une demi-journée par semaine pour une trentaine de consultations de spécialistes, dans le cadre d’un suivi et pas d’une première consultation. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un appel d’offres de l’Agence régionale de santé », a indiqué Fabrice Point, le maire, plutôt favorable. Le conseil a dit oui. Le local sera dans les locaux de l’ancienne trésorerie, à côté de la mairie, là où s’est implanté France Services. Ces consultations pourraient commencer début 2023.
L’eau potable plus chère. Le conseil a voté une augmentation de 5 % de la part communale sur le prix de l’eau potable. La part du délégataire, la Saur, augmente de 8,33 %. La hausse sera de 6,1 % pour les abonnés, le m³ passant de 2,81 euros à 2,98 euros TTC.
Le groupe scolaire. Le projet pour entièrement réhabiliter et développer l’école maternelle est toujours d’actualité. Il est estimé, selon les scénarios, entre 2,4 et 2,6 millions d’euros. Le conseil a voté pour formuler des demandes d’aides, notamment auprès de l’État. Ce projet devrait coûter au final environ 1 million d’euros à la commune.