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Châteaubernard : Christelle Chollet convoque ses personnages au Castel

Il y a aussi un DJ et une love coach qui aide les gens à se servir des réseaux sociaux de rencontre comme Tinder ou Meetic.

Quel est votre parcours ?

J’ai toujours voulu faire ce métier, j’avais une vraie envie de faire du théâtre. J’ai commencé au conservatoire de Toulouse pendant un an, à peu près. Sinon, j’ai toujours chanté dans les bars et cafés-concerts. Après, j’ai roulé ma bosse. À Paris, j’ai passé ma première audition et j’ai été engagée pour jouer dans des pièces de Roger Louret, un grand metteur en scène qui nous a quitté il y a peu. Avec lui, on a connu d’énormes succès aux Folies Bergère, comme Les Z’Années Zazous et Les Années Twist. C’était un homme incroyable qui a fait du théâtre classique et contemporain et beaucoup de spectacles musicaux. J’ai été là-bas pendant cinq ans, de 1995 à 2000. Ça m’a formée artistiquement. Ensuite, j’ai pris mon envol avec le spectacle l’emPIAFée, un one woman show écrit et mis en scène part Remy Caccia, mon mari qui ne l’était pas encore à l’époque. J’ai tourné pendant six, sept ans avec plus de 700 000 spectateurs. L’aventure continue depuis, avec six spectacles où il y a toujours des sketchs et de la musique sur scène, guitariste et pianiste.

Pouvez-vous parler de votre nouveau spectacle Reconditionnée ?

Pour ceux qui me connaissent, c’est du pur Chollet : un mélange de chansons et de sketchs. Dans ce spectacle, il y a un professeur de musique, Ferdinand le taureau… J’avais envie d’imaginer la manière dont les animaux perçoivent les humains. Cela donne un avis cocasse sur ce que nous sommes et ce que nous faisons de la planète. Moi, j’ai un chien qui s’appelle Jean-Michel et souvent, je me demande ce qu’il pense de moi quand il me regarde, comme ça, avec un regard profond…

Quels autres personnages convoquez-vous ?

Dans un sketch, il y a une femme qui se comporte comme une prédatrice sexuelle. On change de côté. Les affaires qui ont émergé ces dernières années m’ont beaucoup énervée. En tant qu’humoriste femme, je me devais d’apporter ma pierre à l’édifice car c’est juste insupportable. Le but est de faire rire avec ce thème très violent. Il y a aussi un DJ et une love coach qui aide les gens à se servir des réseaux sociaux de rencontre comme Tinder ou Meetic.

De l’humour un peu acerbe, donc ?

Il faut être acerbe quand on fait de l’humour. Il faut rire des choses importantes et qui nous emmerdent. Si l’on ne pique pas, ce n’est pas intéressant. Les violences faites aux femmes, ce n’est pas facile d’en parler mais c’est essentiel pour ne pas que ça arrive à d’autres femmes. Il faut faire rire et réfléchir. L’humour est vite obsolète mais pas sur ce sujet-là…

Quels sont les humoristes qui vous inspirent ?

J’ai été formée à la comédie musicale. Elvis Presley m’inspire (rires). J’aime beaucoup Muriel Robin, Alex Lutz, Anne Roumanoff et Jérôme Commandeur mais je ne dirais pas non plus que ce sont des sources d’inspiration. Ce qui m’inspire, c’est la vie, ce qui se passe au quotidien.