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Chine : cap sur la vaccination et la répression

Chine : cap sur la vaccination et la répression
Le taux insuffisant de vaccination en Chine, particulièrement chez les plus âgés, est l’un des arguments mis en avant par le gouvernement pour justifier sa stricte politique sanitaire.

Photo AFP

publié le 29 novembre 2022 à 21h56.

Le principal organe de sécurité a appelé à la « répression » des « forces hostiles » alors que le régime a décidé d’accélérer la vaccination des personnes âgées contre le covid.

Le principal organe de sécurité chinois a appelé mardi à la « répression » des « forces hostiles », deux jours après des manifestations contre les restrictions sanitaires et pour plus de libertés inédites depuis 1989. Après un week-end agité, l’important déploiement policier dans les grandes villes du pays semblait avoir dissuadé mardi les manifestants.

La Commission des affaires politiques et juridiques du parti communiste au pouvoir - qui supervise les forces de l’ordre dans le pays - a estimé qu’il était « nécessaire de réprimer les activités d’infiltration et de sabotage des forces hostiles conformément à la loi », selon le compte rendu d’une réunion, diffusé par l’agence d’État Chine nouvelle. Le texte estime crucial de « réprimer résolument conformément à la loi les actions criminelles qui cherchent à briser l’ordre social, et protéger avec détermination la stabilité sociale ».

Quelques assouplissements

À Pékin, la Commission nationale de la santé s’est de son côté engagée à « accélérer la hausse du taux de vaccination des personnes âgées de plus de 80 ans et à continuer d’augmenter le taux de vaccination des personnes âgées de 60 à 79 ans ». Le taux insuffisant de vaccination en Chine, particulièrement chez les plus âgés, est l’un des arguments mis en avant par le gouvernement pour justifier sa stricte politique sanitaire, avec confinements à répétition, quarantaines à l’arrivée de l’étranger et tests quasi-quotidien pour la population.

Si Pékin maintient pour l’instant sa stricte politique anti-covid, quelques gestes d’assouplissement sont apparus ces derniers jours. À Urumqi mardi, les habitants pouvaient à nouveau se déplacer en bus pour faire leurs courses, après des semaines de confinement dans cette ville de quatre millions d’habitants. La ville de Pékin a aussi interdit « la pratique consistant à bloquer les portes des bâtiments dans les complexes résidentiels fermés », selon l’agence Chine Nouvelle, un procédé qui a alimenté la colère populaire.