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Plusieurs décisions prises par le dirigeant chinois ont entravé la consommation intérieure et effrayé les investisseurs étrangers, fragilisant des secteurs clés.
Par François MiguetTemps de lecture : 3 min
Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, et il en va de même pour la croissance chinoise. Après s'être élevée à 8,1 % l'an passé, elle devrait tomber à 3,2 % cette année, selon le Fonds monétaire international (FMI). Certes, ce serait un pourcentage équivalent à celui que l'on attend pour la zone euro (3,1 %). Mais il se situerait nettement au-dessous de la performance escomptée pour les autres « pays émergents et en développement d'Asie » (4,4 %), selon la terminologie de l'institution dont le siège est à Washington.
Surtout, ces chiffres un peu abstraits cachent un tournant majeur. Cette année, la Chine pourrait, pour la première fois depuis quarante-six ans, ne plus être en situation de rattrapage par rapport à l'économie mondiale. Du jamais-vu depuis Mao Zedong, donc. Elle pourrait m...