France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Choléra : Liban, Syrie, Irak... comment expliquer la recrudescence de la maladie dans le monde ces derniers mois ?

Depuis le début de l'année 2022, 26 pays ont fait état d'une épidémie de choléra. Comment expliquer ce retour au premier plan d'une maladie qu'on pensait sur le déclin ? 

Huit personnes ont péri après avoir été contaminées par le choléra, ont annoncé dimanche 2 octobre les autorités sanitaires haïtiennes. Le Liban a enregistré son premier cas de choléra depuis 1993, rapporte ce jeudi 6 octobre l'Agence nationale d'information. 

Déclin et retour 

Au total, 26 pays ont déclaré des épidémies de choléra depuis le début de l'année 2022, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS), cité par 20 minutes. Parmi eux, des pays de la corne de l'Afrique, mais aussi la Syrie, l’Irak, l’Iran, l’Inde, le Bangladesh, le Pakistan, le Népal ou l’Afghanistan.

Pour rappel, le choléra est une "maladie diarrhéique aiguë", qui peut être bénigne et traitée par une réhydratation orale, mais dont on peut aussi "mourir en quelques heures en l’absence de traitement", indique l'Organisation mondiale de la santé sur son site internet sur son site internet.

Très meurtrière dans les années 2010, l'épidémie de choléra était davantage maîtrisée depuis 2017, avec la mise en place d'une stratégie mondiale de lutte qui avaient permis de diminuer les décès de 90 %.

Comment expliquer ce retour au premier plan ? 

Mais l'OMS parle désormais de "recrudescence inquiétante" du choléra avec des épidémies plus nombreuses et surtout plus meurtrières. Des vaccins existent bien pour lutter contre la maladie, mais la demande est actuellement trop importante par rapport à l'offre. 

"Les événements climatiques extrêmes tels que les inondations, les cyclones et les sécheresses réduisent davantage l'accès à l'eau potable et créent un environnement idéal pour le développement du choléra", a souligné Philippe Barboza, le chef d'équipe de l'OMS pour le choléra et les maladies diarrhéiques épidémiques, cité par Le Figaro

"À mesure que les effets du changement climatique s'intensifient, nous pouvons nous attendre à ce que la situation s'aggrave si nous n'agissons pas dès maintenant pour stimuler la prévention du choléra", a-t-il également alerté, insistant sur l'importance d'impliquer plus de fabricants de vaccins.