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Cinq espionnes qui ont aidé les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur National Geographic

Les femmes ont contribué aux grandes victoires de la Seconde Guerre mondiale. Certaines ont travaillé comme espionnes ou pour des services de renseignement et ont risqué leur vie afin d'obtenir des informations secrètes et ainsi, influencer le cours de la guerre.

Malgré les multiples risques liés à leur activité –torture, détention dans des camps de concentration, mort–, elles ont persévéré. National Geographic raconte l'histoire de cinq des espionnes les plus connues de 39-45.

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Joséphine Baker

La plus célèbre d'entre elles est sans doute Joséphine Baker. Dans les années 1930, elle s'installe à Paris et commence son travail de meneuse de revue. En 1939, elle est approchée par Jacques Abtey, un officier de renseignement des services secrets français. Elle va d'abord participer à des soirées diplomatiques aux ambassades de France et d'Italie, pour tenter de déceler les traîtres français.

Dès que débute l'occupation allemande en 1940, elle rejoint Vichy. Sous couvert de ses performances de danse et de chant, elle poursuit son travail auprès de la Résistance. L'année suivante, elle s'envole pour l'Afrique du Nord. De là, elle transmet des documents et des photos secrètes, qu'elle cache sous ses vêtements. Pour ses services, Joséphine Baker reçoit la légion d'honneur et devient, en 2021, la première femme noire à entrer au Panthéon.

Noor Inayat Khan

La France a accueilli une autre femme d'origine étrangère dans les rangs de la Résistance. Noor Inayat Khan, descendante de la royauté indienne élevée entre la France et l'Angleterre, fuit la France vers Londres en 1940, où elle devient opératrice radio.

Ses compétences techniques et son français courant lui permettent d'être repérée par la section F du SOE (la version française du Special Operations Executive créé par Churchill). Elle est ainsi envoyée en France et devient en 1943 la dernière opératrice SOE encore en activité entre Paris et Londres. Noor Inayat Khan est finalement arrêtée en 1944, puis est exécutée dans le camp de concentration de Dachau.

Josefina Guerrero

Josefina Guerrero contracte la lèpre juste avant que le Japon n'envahisse son pays, les Philippines. Alors que sa santé empire, et qu'elle est abandonnée par son mari et éloignée de sa fille, Josefina Guerrero décide de tout risquer et de devenir espionne pour la Résistance philippine.

Les Japonais, connus pour leur fouille intégrale, n'osent pas la toucher à cause de la lèpre. Elle peut alors transmettre des messages et même des armes à la Résistance. Après la guerre, elle est confinée dans une léproserie. Elle écrit sur les conditions horribles dans lesquelles elle se trouve. En 1948, grâce à son rapport, le gouvernement met en place des solutions pour améliorer la vie dans la léproserie. Son combat a grandement contribué à déstigmatiser la lèpre.

Agnes Meyer Driscoll

Dans l'histoire de la cryptanalyse, l'une des meilleurs était une femme. Agnes Meyer Driscoll s'engage dans l'armée américaine en 1918, puis continue de développer des codes après la guerre.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle parvient à résoudre le JN-25, un code utilisé dans les communiqués japonais les plus secrets. Cette prouesse a permis de prévenir à l'avance les futures attaques japonaises. Agnes Meyer Driscoll est restée une cryptanalyste de premier plan dans l'US Navy jusqu'en 1949.

Andrée de Jongh

Surnommée «la factrice», Andrée de Jongh crée le réseau Comète, un réseau secret entre la France et la Belgique qui met en sécurité les soldats touchés en territoires ennemis. Le réseau Comète fournit des vêtements et de faux papiers aux soldats avant de les conduire dans des refuges à la frontière franco-espagnole. Grâce à Andrée de Jongh, 800 Alliés ont pu être mis à l'abri. Capturée par les nazis, elle refuse de parler mais survit, car son physique menu lui vaut d'être sous-estimée.

Qu'elles aient utilisé leurs compétences techniques ou leurs ressources personnelles, ces cinq femmes ont permis aux Alliés de lutter contre l'ennemi.