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« Climat : et si on on changeait nous aussi ? »

Changer le monde.

Soi-même et les autres.

Qu'il soit subi ou décidé, le changement c'est un peu la grande histoire de tous les temps. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », célèbre phrase attribuée au chimiste Antoine de Lavoisier au XVIIIe siècle, très proche de celle du philosophe grec Anaxagore qui écrivait déjà au Ve siècle avant J.-C. : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ».

Le monde change, c'est un fait. Le changer, c'est plus compliqué.

Et pourtant, l'impermanence des choses est inhérente à la vie.

De la grande évolution de l'Homme, marquée par la transformation des corps, à l'ancrage des saisons changeantes qui, elles aussi, se modifient au fil des siècles­­, en passant par les grandes inventions qui ont marqué l'Histoire, l'humanité n'a jamais cessé de se transformer.

Comme un changement dans la continuité, comme un évitement à l'ennui.

Jusque-là, tout va (à peu près) bien.

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Et puis, un jour, tout s'accélère. Tout va si vite, trop vite. Et on n'y voit plus grand-chose. Parfois on n'y voit plus rien. On préfère fermer les yeux. Parce que la peur nous saisit.

La peur.

Celle qui, cet été, a pris au vif les habitants de la Gironde, en proie à des feux spectaculaires qui, pendant des semaines ont résisté au travail intense des pompiers. Cet été caniculaire, étouffant... qui nous empêchait presque de respirer. La prise de conscience a été radicale. S'ensuivit une suite de compréhensions. Car si l'air est trop chaud et que nous suffoquons, la terre elle aussi ne respire plus, nos sols s'assèchent et lorsque de fortes pluies surgissent, ils ne peuvent plus les absorber. L'eau glisse, à l'image d'une avalanche, et devient dévastatrice. Incendies et inondations allaient donc forger nos saisons à venir ?

La peur. Encore elle.

Et puis l'été indien est arrivé. Le problème est qu'il a vraiment duré. Avec des températures hors normes. Alors, on en a quand même profité de ce temps clément, parce qu'au quotidien ce n'était pas si désagréable ; on a gardé le sourire sous le soleil, mais l'inquiétude s'est installée. Car en réalité, cette douceur extrême c'était un peu comme l'annonce d'un futur assez angoissant.

Voilà. Nous vivons dans un monde inquiet. Peut-être qu'il était temps en fait ! Peut-être que c'est une bonne nouvelle ! Car force est de constater que c'est la peur qui nous fait réagir. Le climat change ? Oui, c'est une réalité ! Et il serait temps de changer nous aussi. De nous adapter à ce qui n'est plus modifiable, car nous ne reviendrons pas en arrière. Mais surtout, il est encore possible de modifier nos comportements. Rien n'est perdu. Arrêtons de subir. Évitons les postures victimaires. Car ce serait oublier le pouvoir du collectif. Passons plutôt à l'action. Soyons acteurs de nos vies.

Oui, nous vous invitons à agir. Comme le font celles et ceux qui se sont exprimés dans notre numéro. Certains sont optimistes, d'autres gardent espoir. La nuance est subtile, mais surtout encourageante. Car à imaginer le monde dans lequel nous voudrions vivre, peut-être qu'enfin nous réussirons à le construire.

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