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Cognac : la première promo de l’Escadrille air jeunesse a fait sa rentrée à la BA 709

Ce mercredi 5 octobre, elle faisait sa première rentrée avec l’incorporation de ses jeunes « recrues », 28 élèves de première, tous volontaires, dont 12 jeunes filles. La majorité est scolarisée au lycée Jean-Monnet et au lycée Beaulieu de Cognac. Un vient d’Angoulême et un autre du lycée Élie-Vinet de Barbezieux.

L’idée, c’est de leur offrir un parcours sur les valeurs de l’armée de l’Air et de l’aéronautique.

L’Escadrille air jeunesse n’est pas une école de pilotage. Lancées le 16 juillet 2019, elles s’inscrivent dans le « plan de vol » stratégique de l’armée de l’Air et de l’Espace, avec pour objectif le développement et la fidélisation d’un vivier de jeunes, âgés de 12 à 25 ans, souhaitant s’impliquer dans le domaine aéronautique et spatial. « L’idée, c’est de leur offrir un parcours sur les valeurs de l’armée de l’Air et plus largement de l’aéronautique, participant ainsi à la consolidation du lien armée-nation », résume le capitaine Jean-Philippe Bajata.

Le capitaine Jean-Philippe Bajata est le responsable de l’Escadrille de la BA 709. Il sera épaulé par un réserviste citoyen, François Cantillon-Tramont.
Le capitaine Jean-Philippe Bajata est le responsable de l’Escadrille de la BA 709. Il sera épaulé par un réserviste citoyen, François Cantillon-Tramont.

Photo Renaud Joubert

Réserviste opérationnel, cet ancien militaire - musicien dans le civil - est le responsable de l’EAJ de Cognac. Il sera épaulé dans sa mission par le commandant François Cantillon-Tramont, lui aussi ancien militaire et réserviste citoyen, sous contrat pour 3 ans à la base. « Je l’accompagnerai pour tout ce qui est paperasse, mais aussi dans les différentes activités », indique ce dernier.

Un mercredi sur deux

Un mercredi sur deux, à raison de trois heures, la trentaine de jeunes partira ainsi à la découverte de la culture aéronautique et des valeurs de l’aviateur, encadrée par des aviateurs de la base, d’active et de réserve. « On va leur faire visiter la base, la tour de contrôle, la météorologie, les simulateurs… On leur fera aussi visiter des lieux aéronautiques, comme un aérodrome civil, des entreprises aéronautiques - qui ne manquent pas en Nouvelle-Aquitaine - et nous leur ferons faire des activités cohésion et prise de responsabilités, sur le leadership », détaille leur responsable. Ils auront également la possibilité de monter dans un planeur ou des Grob.

Sur les 28 équipiers, 12 sont des jeunes filles. Une façon de rappeler que l’armée de l’Air est l’armée la plus féminisée avec 25 % de femmes dans ses rangs.
Sur les 28 équipiers, 12 sont des jeunes filles. Une façon de rappeler que l’armée de l’Air est l’armée la plus féminisée avec 25 % de femmes dans ses rangs.

Photo Renaud Joubert

Pour leur première séance, les équipiers ont pu faire connaissance. Et comme pour n’importe quelle incorporation, remplir et signer un certain nombre de documents. L’occasion aussi pour le capitaine Bajata de leur expliquer ce qui les attend. « Et on va commencer par vous apprendre à vous déplacer en rangs en non plus en troupeau, pour une raison de sécurité », leur lance-t-il.

Le 2 novembre, l’Escadrille sera accueillie à la base par le nouveau commandant, le colonel Thierry Kessler-Rachel, qui leur remettra à cette occasion leurs tenues bleues officielles, qu’ils devront porter dorénavant. « Avec un patch Cognac, qu’ils mettront dessus », indique le capitaine Bajata.

L’Escadrille air jeunesse de la base aérienne 709 est la 16e de l’armée de l’Air sur le territoire national. Ouverte aux 12-25 ans, elle est ici réservée uniquement aux élèves de première. « Cette cohésion d’âge va permettre d’homogénéiser le groupe », observe le capitaine Bajata. Sur les 28 membres, 12 ont passé le brevet d’initiation à l’aéronautique (BIA), dont s’occupe aussi le capitaine.

Lysandre Gombeau.
Lysandre Gombeau.

Photo Thomas Brunet

Lysandre Gombeau : « Découvrir cet univers »

« Je me suis inscrit pour le plaisir, car j’aimerais plus tard entrer dans l’armée », raconte Lysandre Gombeau, élève de première à Jean-Monnet. Et pas forcément celle de l’Air. « Moi, je me verrais bien dans l’armée de Terre, commandant de char. » Aussi, c’est de l’expérience que l’adolescent souhaite acquérir dans l’Escadrille. « Découvrir cet univers et en apprendre plus sur l’aéronautique, notamment la base aérienne. » C’est aussi un cadre qu’il est venu chercher : « Avoir un esprit de cohésion, d’entraide, de groupe, c’est le principe de l’EAJ.»

Lara Powell.
Lara Powell.

Photo Thomas Brunet

Lara Powell : « Devenir pilote de chasse »

« Mon but professionnel, c’est de devenir pilote de chasse, lance Lara Powell, 15 ans. Cela fait 4-5 ans que j’ai cette envie. Le père d’un ami de mon frère est pilote de chasse à la BA 709 et je l’ai beaucoup entendu parler de ses missions, de ce qu’il faisait à la base, des actualités aéronautiques. Ça m’a beaucoup plu. » La lycéenne franco-britannique, scolarisée au lycée Beaulieu, a passé son BIA l’an passé et s’est inscrite en classe défense. Plus tard, elle envisage de faire sa formation de pilote à Salon-de-Provence puis à Cognac. « Mon rêve, c’est de piloter un Rafale monoplace. »

Mathieu L’Huillier.
Mathieu L’Huillier.

Photo Thomas Brunet

Mathieu L’Huillier : « Une corde de plus à mon arc »

C’est « par curiosité » que Mathieu L’Huillier, 16 ans, s’est inscrit à l’EAJ. « J’ai passé le BIA l’an dernier; du coup, j’ai trouvé ça naturel de continuer avec l’Escadrille. » Mais pas pour devenir militaire comme certains. « J’ai un grand respect pour les forces armées françaises, mais moi, j’ai une vocation politique. Je souhaite devenir président de la République, alors la découverte de l’armée est incontournable, lance le lycéen avec aplomb. Cette année, l’EAJ va me permettre d’approfondir ma connaissance de l’histoire de l’armée de l’Air et de l’aéronautique. C’est une corde de plus à mon arc. »

Alix Lafargue.
Alix Lafargue.

Photo Thomas Brunet

Alix Lafargue : « Je trouvais ça intéressant »

Comme Mathieu, Alix Lafargue a intégré l’EAJ « par curiosité ». « Notre prof d’Histoire géo nous en avait parlé et je trouvais ça intéressant, avec un programme très complet, notamment l’activité physique. Il y a plein d’activités en extérieur, ce n’est pas du cours classique, c’est ce qui me plaît. » Si l’armée l’a toujours intéressée, elle n’envisage pas de faire carrière. « J’aimerais bien être avocate. Mais bon, on ne sait jamais », sourit-elle. En tout cas, c’est sans timidité qu’elle a rejoint l’Escadrille, puisqu’elle est venue avec une amie. « Et puis, il y en a beaucoup que je connais déjà. »