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Cognac : Vélo d’Vie passe au crible les sens uniques

Cognac : Vélo d’Vie passe au crible les sens uniques
Une petite vingtaine de cyclistes a répondu à l’appel de cette première sortie de l’année organisée par l’association de promotion du vélo en ville.

Photo G. B

Par Gilles BIOLLEY - g.biolley@charentelibre.fr, publié le 29 janvier 2023 à 18h52.

L’association a organisé ce dimanche 29 janvier sa première sortie de l’année. Une balade dans Cognac, en compagnie du maire, consacrée à la problématique de ces rues non autorisées aux cyclistes.

Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins, à bicyclette… »Y’avait Jérôme, y’avait Patrick, y’avait Hélène et puis Morgan, aurait-on pu ajouter à la chanson d’Yves Montand. Bon, ce n’était pas vraiment le matin mais l’après-midi, entre 15h et 17h, mais c’était bien à vélo qu’une petite vingtaine de personnes s’est retrouvée ce dimanche 29 janvier, au départ de la place François...

Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins, à bicyclette… » Y’avait Jérôme, y’avait Patrick, y’avait Hélène et puis Morgan, aurait-on pu ajouter à la chanson d’Yves Montand. Bon, ce n’était pas vraiment le matin mais l’après-midi, entre 15h et 17h, mais c’était bien à vélo qu’une petite vingtaine de personnes s’est retrouvée ce dimanche 29 janvier, au départ de la place François-1er, pour une escapade fraîche et ensoleillée dans les rues de Cognac.

Je suis favorable à la circulation à contresens, si ça ne revient pas trop cher.

Des hommes, des femmes, des enfants et des élus dont le maire Morgan Berger, qui avaient répondu à l’appel de Vélo d’Vie pour participer à la première sortie mensuelle de l’année organisée par l’association de promotion de la pratique du vélo. Une balade pour le plaisir mais pas seulement, puisqu’il était question de passer au crible les problématiques liées aux rues à sens unique non autorisées aux cyclistes.

« Et elles sont nombreuses en ville, où il est déjà difficile pour nous de circuler en toute sécurité », rappelle Thierry Fabian, le président de cette section proactive qui a lancé la toute première vélo-école du territoire, et de Charente, en octobre dernier.

En tête de cortège, il a mené la petite troupe sur un parcours qui empruntait le secteur Saint-Jacques, puis celui de Crouin, en revenant sur celui des axes parallèles aux boulevards Oscar-Planat et de Paris, avant d’en terminer par le secteur du Jardin public. Le tout, hors des grands axes.

Une extension des zones 30 exclue

En selle pour deux bonnes heures, donc, afin de répertorier ces voies dont Vélo d’Vie souhaiterait que la mairie les passe en double sens cyclable, « la priorité des priorités en 2023 », souligne Thierry Fabian. Rien que du centre-ville à Crouin, elles ne manquent pas. Comme cette balade, cyclable et piétonne du coup, sens unique oblige, l’a démontrée.

« À vélo, elles nous contraignent souvent à de sacrés détours, sauf à y circuler à pied », pointe-t-il. À l’image de la rue des Gabarriers, des Fossés, Marchadier, Henri-Fichon, de Crouin, ou encore de Gâtebourse, de la Pyramide, une partie de la rue Lohmeyer… Une liste à rallonge dont a bien conscience Morgan Berger, lequel trouve « tout à fait légitimes et justes » les remarques et la démarche de l’association, tout en se montrant réservé face à ses propositions.

« Je suis favorable à la circulation à contresens, si ça ne revient pas trop cher. Financièrement, on ne peut pas procéder à tous les aménagements qui seraient nécessaires, tout simplement », confie-t-il. Panneaux à démultiplier à chaque intersection, marquages au sol signalant la présence de cyclistes en sens inverse, le coût ne serait pas négligeable, ne serait-ce que pour les rues priorisées par Vélo d’Vie en « très urgent » et « urgent » sur une carte qui lui a été remise.

« Un arrêté pour passer la vitesse de 50 à 30 sur certaines rues, pas de souci. Au-delà, il faut voir. » Une extension des zones 30 pour régler une partie des problèmes, sachant qu’un cycliste peut y rouler à contresens, est exclue en revanche. « Ça ne résoudrait rien. On voit, notamment à Saint-Jacques, qu’elles n’ont rien réglé en matière de sécurité », estime-t-il.

De quoi rafraîchir un peu les adhérents d’une association qui ne lâchera pas l’affaire pour autant. La voilà devenue interlocutrice incontournable des collectivités en matière de mobilité vélo.

Des vélos en libre-service

Ce sera à l’ordre du jour du conseil communautaire ce jeudi 2 février. Dans le cadre du projet d’expérimentation porté par Nouvelle-Aquitaine Mobilités de mise à disposition de vélos électriques en libre-service, le long de l’axe ferroviaire Angoulême-Cognac-Saintes-Royan, l’agglo soumettra au vote l’implantation de cinq stations et de 25 vélos complémentaires sur les communes de Cognac et Châteaubernard. Le second volet de ce projet, qui prévoit l’équipement des huit gares de l’axe, parmi lesquelles figurent celles de Cognac, Jarnac et Châteauneuf (soit dix vélos chacune).