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Comme expliquer l’effondrement spectaculaire de la livre sterling au Royaume-Uni ?

Décryptage.

Le “mini-budget” présenté vendredi 23 septembre par le ministre des Finances Kwasi Kwarteng a entraîné un krach de la monnaie britannique. Pour la presse d’Outre-Manche, le pays vient d’entrer dans une période de fortes turbulences.

Un bureau de change en plein coeur de Londres, mardi 27 septembre.
Un bureau de change en plein coeur de Londres, mardi 27 septembre. PHOTO DANIEL LEAL / AFP

“En 1995, Kwasi Kwarteng a fait les gros titres de la presse après avoir employé le mot ‘fuck’ à deux reprises lors d’un jeu télévisé britannique”. Vingt-sept ans plus tard, le jeune étudiant à Cambridge est devenu ministre conservateur des Finances. “Et ce même mot, fuck, a résonné dans toutes les salles de marché”, le 26 septembre, grince le Financial Times.

En ce lundi noir, la livre sterling a joué au yoyo, chutant à son plus bas niveau historique face au dollar (1,035 dollar pour une livre). Avant de remonter sensiblement. “C’est dire à quel point la confiance dans l’économie britannique est ébranlée : alors que le même jour l’Italie se réveillait en passe de mettre l’extrême droite au gouvernement pour la première fois depuis la guerre, ce qui préoccupait le plus les investisseurs, c’était le virage économique pris par le nouveau gouvernement britannique”, déplore le quotidien financier.

Encourager les Britanniques à travailler plus dur

À l’origine de ce vent de panique, un “mini-budget” aux maxi-répercussions présenté vendredi 23 septembre par Kwasi Kwarteng. Une mise en pratique du credo très “thatchérien” et pro-libre marché de la nouvelle Première ministre Liz Truss : réduire les impôts pour booster la croissance atone du Royaume-Uni. Tout en protégeant la population contre la hausse vertigineuse des prix de l’électricité et du chauffage.

Dans les faits, cette approche s’est traduite par un blocage des prix de l’énergie, pour un coût estimé à 60 milliards de livres. Une mesure radicale, mais presque entièrement éclipsée par la décision du gouvernement de réduire les impôts sur le revenu, de baisser le taux de taxation des plus riches, d’annuler l’augmentation des cotisations sociales et, enfin, d’abandonner la hausse du taux d’impôt sur les sociétés de 19 à 25 % - décidée par le précédent exécutif, dirigé par Boris Johnson. “En revoyant à

Sasha Mitchell

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