Temps de lecture: 2 min — Repéré sur The Conversation
Déchiffrer le langage corporel peut s'avérer utile pour comprendre ce que ressent une personne ou ce qu'elle pense. À condition, évidemment, d'interpréter correctement cette gestuelle. Et pour cela, encore faut-il savoir où regarder, explique The Conversation.
En ce qui concerne le langage corporel, le visage est particulièrement révélateur des états émotionnels. Distinguer un faux sourire peut par exemple en dire long sur des pensées sous-jacentes. Pour identifier un sourire authentique, les experts conseillent de regarder les secondes suivant cette expression faciale.
Un véritable sourire mobilise les muscles présents autour des yeux et s'efface lentement du visage. Un faux sourire aura davantage tendance à disparaître brusquement du visage, revenant rapidement à une expression neutre. C'est ce qu'a démontré le psychologue américain Paul Ekman, dans ses expériences pionnières liant les émotions et les expressions faciales. Il est donc important de prêter attention à cet instant très bref, mais hautement révélateur.
Ne pas négliger la gestuelle lors d'un discours
Au cours d'une discussion, nous réalisons souvent des mouvements spontanés et inconscients avec nos mains, afin d'illustrer nos propos. Ces gestes anodins au premier abord sont en réalité loin de l'être.
Les recherches du professeur en psychologie Geoff Beattie ont ainsi démontré que notre langage corporel véhiculait d'importantes informations, notamment lorsqu'un individu ment. «Parfois, un orateur peut dire que son partenaire et lui sont très proches, mais ses mains indiquent un écart important, plutôt qu'une forme de proximité», constate Geoff Beattie. Des gestes comme celui-ci sont souvent de fiables indicateurs quant à la pensée sous-jacente du locuteur.
Il est donc évidemment plus facile de mentir dans les propos que dans la gestuelle qui les accompagne, puisque ces mouvements sont généralement réalisés de manière inconsciente. Rompre cet étroit lien lorsque l'on ment n'est pas une mince affaire.
