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REPORTAGE - À Kiev comme dans les villages dévastés, on redoute les pénuries ainsi qu’une attaque nucléaire ou chimique.
Envoyée spéciale à Kiev, Kharkiv, Zaporijjia et Jytomyr
Sur un petit canapé niché dans un recoin obscur, trois jeunes enfants regardent une vidéo sur un téléphone portable, enveloppés dans d’épais manteaux. Ils tentent de tromper l’ennui, et le froid qui commence à envahir les couloirs de cet espace d’hébergement pour familles déplacées ayant fui les zones occupées du sud de l’Ukraine.
Pourtant, nous ne sommes qu’en automne. En Ukraine, les températures peuvent avoisiner les - 30 °C environ. «Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas comment nous allons faire lorsque l’hiver arrivera et que les pannes d’électricité et de gaz se feront de plus en plus fréquentes», s’inquiète Nicolaï Gorodensky, le gérant du centre. Sa voix résonne dans les boyaux inhospitaliers de cet ancien immeuble de bureaux, d’où pendent de vieux câbles électriques. Tous ses résidents sont retranchés dans leurs chambres. Le matin même, des bénévoles leur ont livré des couettes adaptées à l’hiver.
Nous stockons tous du bois pour faire du feu et des bombonnes de gaz. Il y aura sûrement des tragédies, des gens qui mourront de froid
Tetiana, habitante d’Izyoum
Depuis quelques semaines…
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