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“Comment supporter tout ça ?” : en Syrie, le séisme achève un peuple déjà à genoux

Catastrophe.

Après des années de bombardements acharnés, de déplacements forcés, d’effondrement économique et monétaire, de pénuries, d’épisodes épidémiques – du Covid-19 jusqu’au choléra –, le destin s’est encore déchaîné sur un pays déjà déchiré par douze ans de guerre, raconte “The New York Times”.

Des Syriens près des décombres d’un immeuble dans la ville de Jandairis, le 7 février 2023.
Des Syriens près des décombres d’un immeuble dans la ville de Jandairis, le 7 février 2023. PHOTO RAMI AL SAYED/AFP

Une fois encore, les Syriens ont entendu le grondement sourd des immeubles qui s’écroulent, une fois encore ils ont vu la poussière s’élever des monceaux de gravats informes et de métal tordu, là où se dressaient jadis des maisons et des bureaux. Une fois encore, les gens ont creusé les décombres à mains nues, dans l’espoir souvent vain de sauver des êtres chers.

Dans le nord-ouest de la Syrie, lundi, des immeubles, des boutiques, et même des quartiers entiers ont été rayés de la carte en l’espace de quelques secondes, donnant lieu à des scènes dont les habitants n’ont que trop l’habitude dans cette région dévastée par plus d’une décennie de guerre.

Déjà des millions de déplacés

Des millions de personnes déplacées par des années de conflit avaient fui vers le Nord, la seule région qui ne soit pas aux mains du gouvernement en place. Elles y avaient trouvé refuge dans des tentes, des ruines antiques ou tout autre abri après la destruction de leur domicile.

L’effondrement économique résultant de la guerre empêchait la plupart d’entre elles de manger à leur faim. Les pénuries de carburant de cet hiver les réduisaient à grelotter dans leur lit, faute de chauffage. En raison du piteux état des infrastructures syriennes, des milliers d’entre elles avaient attrapé le choléra ces derniers mois ; le système hospitalier en ruine privait la plupart d’accès aux soins.

Et puis, lundi, la terre s’est mise à trembler. “Comment voulez-vous supporter tout ça ?” se désole Ibrahim Al-Khatib, un habitant de Taftanaz, dans le nord-ouest

Vivian Yee, Raja Abdulrahim et Hwaida Saad

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Avec 1 600 journalistes, 35 bureaux à l’étranger, 130 prix Pulitzer et quelque 5 millions d’abonnés au total, The New York Times est de loin le premier quotidien du pays, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’être publiée”).
C’est le journal de référence des États-Unis, dans la mesure où les télévisions ne considèrent qu’un sujet mérite une couverture nationale que si The New York Times l’a traité. Son édition dominicale (1,1 million d’exemplaires) est distribuée dans l’ensemble du pays – on y trouve notamment The New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l’inégalé New York Times Magazine. La famille Ochs-Sulzberger, qui, en 1896, a pris le contrôle de ce journal créé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre gauche.
Quant à l’édition web, qui revendique plus de 3,7 millions d’abonnés en octobre 2019, elle propose tout ce que l’on peut attendre d’un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives regroupent des articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.

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